Les évêques du Japon ouvrent une enquête sur les abus sur mineurs
Adélaïde Patrignani (avec The Mainichi Shimbun) – Cité du Vatican
L’ouverture de l’enquête a été annoncée le 7 avril dernier par Mgr Mitsuaki Takami, archevêque de Nagasaki et président de la CBCJ. Celui-ci participait alors à une rencontre hautement symbolique, qui rassemblait des personnes affirmant avoir été victimes d’abus sexuels de la part de clercs catholiques.
Mgr Takami a présenté ses excuses à l’une d’entre elles, parlant au nom de toute l’Église du Japon. Il a regretté les souffrances causées aux victimes et le fait de ne pas avoir été «capable d’en faire assez».
Selon les précisions de l’archevêque de Nagaski, plusieurs évêques du Japon se sont réunis le 4 avril dernier, approuvant alors l’ouverture d’une enquête «le plus tôt possible» dans les seize diocèses de l’archipel. Les méthodes de l’enquête seront définies «à une date ultérieure». La participation de «tierces parties» est considérée comme «nécessaire» par les prélats, a rapporté Mgr Takami.
Premiers signalements en 2002
Le comité d’évêques s’est par ailleurs référé aux résultats des questionnaires diffusés par les conférences épiscopales du monde entier entre 2002 et 2012 à propos des abus sexuels dans l’Église. Au moins cinq «rapports de dommages» ont été déposés pour le Japon; ils seront étudiés lors de la future enquête.
En 2002, la CBCJ avait déjà fait état d’abus sexuels commis sur des mineurs par des prélats, ce qui l’avait conduit à publier, l’année suivante, un ensemble de lignes-directrices à destination des évêques japonais. «Concernant ce problème, nous devons confesser que nous n’avons pas assumé de manière adéquate nos responsabilités», avait reconnu la CBCJ dans une déclaration datée de 2002. «À tous ceux qui ont été blessés, nous promettons maintenant que nous, évêques, nous apporterons une réponse au problème en toute sincérité, et que tout prêtre ou religieux coupable sera traité avec sévérité», lit-on par ailleurs.
L’Église japonaise continue donc son travail, dans la ligne également du sommet sur la protection des mineurs qui s’est déroulée en février dernier au Vatican, et auquel Mgr Mitsuaki Takami a participé.
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