La Covid et le Brexit rappellent notre interdépendance, selon le Conseil irlandais des Églises
Vatican News
Faisant le bilan de l’année écoulée, ils estiment que la «réponse collective» par tous les membres de la société, y compris par les Églises, face à la crise sanitaire est un «rappel»: «chacun de nous a un potentiel qui peut profiter aux autres».
Dans leur message, ils soulignent également combien la foi a été «une source de force et un soutien» pour de nombreuses personnes en cette période critique. «Les membres du clergé, ministres, prêtres et laïcs ont répondu avec compassion et imagination aux défis de la pandémie, avec des célébrations en ligne, un soutien pastoral et des possibilités de prière», écrivent-ils.
Les défis posés par le Brexit
Se projetant sur l’année à venir, et plus spécifiquement sur les «défis et opportunités» qui attendent l’Irlande et l’Irlande du Nord après le Brexit, ils y voient là encore «un autre rappel très fort manifestant notre interdépendance».
Ce 31 décembre à minuit TU, le Royaume-Uni quitte officiellement l’union douanière et le marché unique après onze mois de transition. Contrôles des voyageurs et vérifications des documents pour l’import/export vont entrer en vigueur après 47 années d’échanges sans friction. De son côté, l’Irlande du Nord, pour respecter l’accord de paix de 1998, reste dans l’Union douanière et le marché unique européen. Cette décision a provoqué le mécontentement des partis unionistes, partisans du Brexit, qui n’ont pas voté l’accord conclu par le Premier ministre britannique. D’autres espèrent un référendum sur l’unification de l’île.
Ce contexte nouveau induit par le Brexit exige que tous travaillent ensemble de manière constructive, lancent les responsables chrétiens.
Centenaire de la fondation de l’Irlande du Nord
Dans leur message, ils rappellent que l’année à venir marquera également les cents ans de la fondation de l’Irlande du Nord et de la Partition de 1921. Conscients du fait que les gens considéreront cette récurrence sous des angles différents, les quatre dirigeants chrétiens espèrent que ce centenaire «ouvre des possibilités pour une plus grande compréhension mutuelle, pour la poursuite de la guérison et de la réconciliation entre communautés». Selon eux, cette célébration offre l'occasion de «réfléchir ensemble sur les défaillances des relations et le recours à la violence dans toute l'île» qui ont entaché son passé et «qui, d'une certaine manière, continuent à jeter une ombre sur le présent».
Tous appelés à servir l’Évangile
Attaché à un esprit d’ouverture et d’accueil, les signataires de ce message de Nouvel An soulignent enfin que l'interdépendance va au-delà de nos communautés ; elle s’étend à la communauté mondiale, en particulier à ceux qui vivent dans la pauvreté dont les défis quotidiens ont été rendus encore plus importants par la crise sanitaire liée à la COVID-19. «Le rappel de Jésus à aimer son prochain est particulièrement pertinent dans ce contexte», écrivent-ils, ajoutant que «dans notre engagement commun à être de bons voisins, nous jouons notre rôle de serviteurs de l'Évangile en construisant des communautés et une société dans lesquelles tous savent qu'ils sont importants et dans lesquelles tous peuvent prospérer».
En ce début d'année, ils espèrent que les communautés et individus reconnaissent qu’ils sont interconnectés pour travailler de manière collective et constructive à un avenir meilleur. En tant que dirigeants chrétiens, ils conservent en leur cœur «l'espoir qui a été exprimé en Jésus (...) qui est la lumière du monde».
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