Crise politique en Espagne: l’impasse du bipartisme
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Incapable de former un gouvernement pendant cinq mois, depuis sa victoire aux élections du 28 avril, le Premier ministre sortant Pedro Sanchez est reparti en campagne mercredi 18 septembre. Il demande aux Espagnols «une majorité nette» lors du prochain scrutin, le 10 novembre, quatrième législatives espagnoles en quatre ans.
Une instabilité chronique depuis la fin du bipartisme en 2015, relève Bernard Bessière, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille et spécialiste de l’Espagne contemporaine.
Dans le cas précis du gouvernement Sanchez, celui-ci s’est retrouvé isolé, tant à sa droite par le parti de centre-droit, Ciudadanos, enclin à nouer des alliances avec la droite classique du Parti populaire, qu’à sa gauche par les radicaux de Podemos, dont il jugeait les exigences pour entrer au gouvernement trop pressantes.
En tête dans les sondages, Pedro Sanchez table désormais sur «un réveil de la gauche» en novembre pour pallier cette crise. Un pari risqué.
L’analyse de Bernard Bessière, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, auteur d'«Espagne: histoire, société, culture», aux éditions La Découverte, 2017.
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