Difficiles négociations sur le désarmement entre les Etats-Unis et la Russie
Marine Henriot, avec agences
Il est considéré comme le dernier traité nucléaire international en vigueur aux Etats-Unis. Signé en 2010 et valable jusqu’à début 2021, "New Start" est un outil de désarmement nucléaire, maintenant les arsenaux de la Russie et des Etats-Unis en deçà du niveau de la guerre froide.
Le souhait des États-Unis : impliquer la Chine dans New Start. Les États-Unis justifient leur exigence à inclure la Chine par la capacité nucléaire en rapide expansion de Pékin, même si pour l'instant la Russie et les États-Unis détiennent toujours plus de 90% des armes nucléaires dans le monde, selon le dernier rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Pékin, invité à la table des négociations, a refusé fermement d’envoyer une délégation en Autriche, et dit préférer des négociations multilatérales au lieu du cadre bilatéral ou trilatéral proposé à Vienne, en Autriche. Un choix déploré par les négociateurs américains, qui estiment que la Chine «tient tête au monde entier», et demandent à Pékin de «faire preuve de bonne foi».
Négociations prolongées cet été
Mais la présence de la Chine dans le traité de désarmement n’est pas non plus au goût de Moscou, qui, comme le souhaiterait les États-Unis, refuse d’user de son influence pour convaincre Pékin d’entrer dans "New Start". Malgré l’échec de ces dernières négociations, les discussions sur le traité de désarmement continuent. Une prochaine rencontre doit se tenir au coeur de cet été.
Quelques jours avant la reprise des négociations à Vienne, les représentants des évêques des États-Unis et de l’Union européenne ont publié une déclaration conjointe pointant les dangers que font encore courir les armes nucléaires sur la sécurité du monde.
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