Les évêques mexicains et américains s’unissent pour protéger le droit d'asile
Vatican News
«Il y a une responsabilité partagée par toutes les nations de préserver la vie humaine et d'assurer une migration sûre et humaine qui inclut le droit d'asile», écrivent dans une déclaration conjointe les évêques américains (USCCB) et mexicains (CEM) des régions bordant la frontière entre les deux pays. Un communiqué est paru ce Jeudi saint, pour souligner le drame que vivent quotidiennement «nos frères et sœurs migrants».
Pour la plupart d'entre eux, en effet, lit-on dans la note, «la décision d'émigrer n'est pas motivée par l'indifférence à l'égard de leur patrie ou par la recherche de la prospérité économique, mais c'est une question de vie ou de mort» et cette situation «est encore plus difficile pour les enfants». Il s'agit de «défis qui exigent des solutions humanitaires», ont souligné les évêques, «car les nations ont sans aucun doute le droit de protéger leurs frontières», mais dans le même temps, les évêques américains et mexicains rappellent la responsabilité commune de sauvegarder les vies humaines et de permettre aux réfugiés de se déplacer en toute sécurité.
Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer
Aux gouvernements, aux dirigeants politiques et à la société civile, l'USCCB et la CEM demandent donc de «travailler ensemble pour accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants», selon les quatre verbes si souvent rappelés par le Pape François. Ils exhortent également à «protéger la dignité intrinsèque» de ces personnes réfugiées, ainsi qu'à «travailler avec les autres pays de la région pour éliminer les conditions qui obligent leurs citoyens à recourir à une migration dangereuse et irrégulière, en produisant des solutions à long terme.» En cette Semaine Sainte, les évêques invitent chacun à «faire l'expérience de la puissance de l'amour dans la mort et la résurrection du Christ, en aidant les migrants».
Au cours du seul mois de février 2021, près de 97 000 immigrants ont été appréhendés pour avoir franchi illégalement la frontière entre le Mexique et les États-Unis ; parmi eux, 10 % étaient des mineurs non accompagnés. La chronique des mineurs migrants non accompagnés a été marquée, ces derniers jours, par deux épisodes dramatiques: un garçon de 4 ans a été retrouvé marchant seul le long du fleuve Rio Bravo, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, sans être reconnu par aucun des migrants arrêtés par la police mexicaine dans la même zone; deux autres fillettes équatoriennes, âgées de 3 et 5 ans, ont été filmées par des caméras de surveillance alors qu'elles étaient déposées en territoire américain au-delà de la barrière séparant le pays du Mexique. Les filles, qui n'ont pas été blessées, ont ensuite été récupérées par les forces de l'ordre américaines.
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