L’Union Européenne peut-elle se passer du gaz russe ?
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Frappant fort contre la Russie, les États-Unis ont annoncé mardi 8 mars interdire les importations d’hycarbures russes. Une démarche possible pour Washington, pour qui la Russie ne représente que 8% des importations d’énergies.
Du côté de l’Europe, l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie s’annonce beaucoup plus compliquée. De nombreux pays se sont emparés du débat, par exemple en Allemagne, où la chancellerie multiplie les options pour diversifier ses sources d'approvisionnements. Au niveau européen, l’Europe «peut se passer du gaz russe» estime Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission Européenne.
Réunion à Versailles
Les dirigeants des 27 pays membres se retrouvent au Château de Versailles, en France, à partir de ce jeudi 10 mars après-midi, et commenceront par une discussion sur la défense et l'énergie, avant un dîner de travail sur l'Ukraine. La journée de vendredi sera quant à elle consacrée au renforcement du modèle économique de l'UE, avant une conférence de presse finale dans l'après-midi.
Mais concrètement, diminuer la dépendance énergétique de l’UE envers la Russie pourrait prendre du temps, et surtout de l’argent, comme nous explique Nicolas Mazzucchi, chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, responsable du domaine énergie et matières premières, en détaillant d’abord les enjeux énergétiques de cette guerre, depuis l’invasion de la Crimée en 2014:
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