Coup de froid sur les relations franco-allemandes
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Le chancelier allemand Olaf Scholz est attendu ce mercredi 26 octobre à Paris où il sera reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron pour un déjeuner de travail. Une rencontre qui devrait permettre, selon Paris de «renforcer les coopérations franco-allemandes». Des coopérations qui battent de l’aile depuis quelques semaines… défense commune européenne, crise énergétique, la guerre en Ukraine a mis en lumière de nombreux différends entre Berlin et Paris.
Sur le plan énergétique, Berlin s'oppose notamment sur le plafonnement du prix du gaz au niveau européen. Plus dépendante du gaz russe que son voisin, l'Allemagne craint notamment que les fournisseurs aillent voir d'autres clients. Une autre pomme de discorde est le dossier de la défense. Berlin défend notamment un projet de bouclier antimissile et a entrainé dans son sillage quatorze pays européens membres de l'Otan, tandis que Paris défend le sien, en partenariat avec l'Italie.
Des tensions qui ne sont pas nouvelles
Signe de ce froid actuel, le conseil des ministres franco-allemand, qui devait se tenir ce mercredi à Fontainebleau a été reporté sine die et devrait se tenir au mois de janvier prochain. En amont du sommet européen la semaine dernière, le président français et le chancelier s’étaient déjà rencontrés en tête-à-tête pour tenter d’apaiser leurs divergences.
Ces tensions ne sont pas les premières entre la France et l’Allemagne, si l'on pense par exemple aux années 2000 autour du dossier de la politique agricole commune (PAC). Après le traité de Nice signé en 2001, Jacques Chirac et Gherard Shröder avaient mis en place un cadre billatéral de rencontres fréquentes afin d'aplanir leurs divergences.
Face aux nouveaux défis européens, le couple franco-allemand, censé être le «moteur» de l’Union européenne doit se relancer. Éclairage de Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’IFRI, l’Institut Français des Relations Internationales à Paris
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