Un lycéen réconforté après le massacre de Mpondwe. Un lycéen réconforté après le massacre de Mpondwe.  

Une quarantaine de lycéens tués dans l'ouest de l'Ouganda

Des membres de la milice ADF, qui a fait allégeance à l'État islamique ont attaqué une école secondaire dans le district de Bwera, non loin de la frontière avec la République Démocratique du Congo.

Vatican News (Avec agences)

L'Ouganda est une nouvelle fois endeuillé par un attentat terroriste. Dans la nuit de vendredi 16 à samedi 17 juin, des assaillants ont attaqué un lycée dans la ville de Mpondwe, à l'ouest du pays. Au moins 41 personnes ont été tuées, en majorité des étudiants. L'armée ougandaise a annoncé être à la poursuite des assaillants des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique. 

Selon les premiers éléments de l’enquête , les miliciens ont incendié des dortoirs et plusieurs étudiants ont été tués à coups de couteau lors de l'assaut nocturne. Un certain nombre d'étudiant est par ailleurs porté disparu.

Le lycée de Mpondwe se trouve à moins de deux kilomètres de la frontière avec la République Démocratique du Congo, où les ADF sont églament actives et sont accusées d'avoir tué des milliers de civils depuis les années 1990. 

Les ADF toujours pas neutralisées

Sèmant la mort dans la région depuis des années, les ADF sévissent aussi bien en Ouganda qu'en RDC comme dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu où des centaines de villageois ont été massacrés ces dernières années. La présence des miliciens non loin de Mpondwe était attestée par les services de renseignement ougandais. 

Les assaillants ont fui vers le parc national des Virunga, une vaste étendue à la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda, la plus ancienne réserve naturelle d'Afrique, sanctuaire pour de nombreux animaux. L'Ouganda et la RD Congo avaient lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais. Une opération militaire qui n'a pas mis un terme aux attaques terroristes des miliciens.

Ce nouvel attentat constitue l'attaque la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'un raid revendiqué par le groupe islamiste shebab basé en Somalie.

Dimanche 18 juin, après la prière de l'Angélus depuis la fenêtre du palais apostolique, François a prié pour les victimes de cette sordide attaque. 

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17 juin 2023, 15:12