Elections au Zimbabwe: l’opposition conteste les résultats et réclame un nouveau scrutin

Vatican News

Les résultats des élections au Zimbabwe ont été publiés samedi 26 août, 48 heures seulement après la clôture du scrutin alors que les autorités électorales avaient prévu d'annoncer les résultats cinq jours après la fin du vote. La rapidité de l'annonce a conduit l'opposition à rejeter le résultat du décompte final. «Nous rejetons tout résultat obtenu à la hâte sans vérification appropriée», a déclaré un porte-parole du parti de Nelson Chamisa, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). Selon les résultats officiels, Mnangagwa a obtenu 52,6 % des voix et Chamisa 44 %.

Plusieurs défaillances observées durant le processus électoral

Les observateurs internationaux ont souligné de «graves problèmes» affectant la transparence du scrutin. Selon eux, des électeurs étaient introuvables sur les listes, d'autres ont été la cible d'intimidations.

La mission de la SADC – la Communauté de Développement d’Afrique Australe – a fait état de retards dans le vote dus au manque du matériel électoral, d'interdictions des rassemblements de l'opposition et d'une couverture partielle par les médias d'État, tandis que le chef de la mission d'observation de l'Union Africaine a déclaré que les élections s'étaient déroulées dans un «climat de peur».

De son coté, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s'est déclaré préoccupé par «les arrestations d'observateurs, les rapports d'intimidation par les électeurs et les menaces de violence» qui ont eu lieu avant, pendant et après le vote.  

L’opposition veut une nouvelle élection présidentielle

L’opposition au Zimbabwe a réclamé la tenue d’une nouvelle élection présidentielle et s'est réservé le droit de saisir la justice après un scrutin jugé «chaotique et nul». Lors d’une conférence de presse à Harrare, Ostallos Siziba, porte-parole de la CCC a déclaré mardi 29 août que les résultats «ne reflètent pas la véritable volonté du peuple zimbabwéen».  Pour ce parti, «il n'y a pas d'autre choix que d'organiser une nouvelle élection juste». Il a ajouté que «les procédures nécessaires seront mises en œuvre au moment opportun».