Un mois avant la Cop 28, la réduction des énergies fossiles pas assez ambitieuse

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

C'est un rapport qui ne passe pas inaperçu presque un mois avant la Cop 28 de Dubaï. L’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie a publié ce mardi son rapport annuel. Sur plus de 350 pages, cette agence, dont le siège se trouve à Paris détaille les progrès mais aussi liste les défis qui restent à relever en matière d’émissions de combustibles fossiles. Ceux-ci restent encore trop élevés pour maintenir l’objectif des Accords de Paris qui limite la hausse des températures mondiales à 1,5 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. 

«Infléchir la courbe des émissions» pour pouvoir contenir le réchauffement planétaire à 1,5°C est toujours «possible», mais le chemin s'annonce «très difficile» relève l'agence dont 31 pays de la planète sont pays-membres. Les progrès sont déjà là, avec des investissements dans les énergies propres en hausse de 40% depuis 2020, mais les politiques de transition écologiques doivent être plus ambitieuses souligne encore l'AIE.

Cinq défis clés 

Dans son rapport, l'agence propose une stratégie globale pour mettre le monde sur les bons rails d'ici 2030 et détaille cinq pilliers: il s'agit d’abord de tripler la capacité mondiale de production  d'énergie renouvelable, de réduire de 75% la production de méthane provenant de la combustion des énergies fossiles, de mettre en place des mécanismes financiers innovants afin de développer les investissements dans les énergies propres, et de prendre des mesures concrètes pour «garantir un déclin ordonné» de l’utilisation des combustibles fossiles. 

Si chaque pays doit trouver sa voie, la coopération internationale reste essentielle rappelle encore l'AIE. Une feuille de route donc pour la prochaine conférence internationale organisée aux Émirats arabes unis. Laura Cozzi est la directrice du développement durable à l’AIE et co-autrice de ce rapport: