Save the Children: un regard différent sur l’Afrique
Xaverine Mukansinga – Cité du Vatican
A Aquarium de Rome s’est tenu, du 30 au 31 mai, un espace de réflexion nommé «Impossible 2024», organisé par Save the Children, une organisation qui plaide en faveur des Droits de l’enfant depuis plus de 100 ans, fondée en 1919 par une enseignante anglaise Eglantyne Jebb. Pour Daniela Fatarella, directrice générale de l’ONG, «l'Afrique est face à l'une des plus grandes opportunités et défis du 21e siècle: exploiter le potentiel de ses millions de jeunes pour stimuler sa croissance et son développement».
L'Afrique, un continent à la croissance rapide
Le rapport de Save the Children présente l’Afrique comme le continent le plus jeune qui connait «la croissance la plus rapide». D’ici «2030, plus de 40 % des jeunes du monde seront africains et d'ici 2050, l'Afrique représentera plus de 25 % de la population mondiale, soit 2,1 milliards de personnes dont l'âge moyen sera inférieur à 25 ans», selon les statistiques reprises par l’ONG. Pour développer ce continent en croissance, Daniela Fatarella invite à l’écoute de la jeunesse et à «l'autonomisation des plus jeunes».
La place de l’éducation dans le développement de l’Afrique
Save the Children rappelle l’importance et la place de l’éducation comme moyen pour l’Afrique de parvenir «à exploiter le potentiel de ses millions de jeunes, à stimuler sa croissance et son développement». L’organisation affirme par ailleurs, que «les jeunes Africains sont les protagonistes» pour mettre en lumière «les tendances positives en cours sur un continent en expansion avec un grand potentiel».
L’Organisation de défense de Droits des enfants encourage la coopération fondée «sur l'appropriation africaine et le codéveloppement, qui renforce l'éducation, l'autonomisation et l'accès au crédit des nouvelles générations». En outre, la directrice générale a souligné l’urgence de la création de condition propices «à l'emploi et à l'entrepreneuriat des jeunes, notamment grâce à l'accès au crédit, à des partenariats inclusifs et à des approches innovantes». Pour Daniela Fatarella, afin d’exploiter pleinement le potentiel des jeunes Africains et soutenir leur dynamisme, la communauté internationale doit «agir avec une vision à long terme». Car, «ce sont les garçons et les filles nés aujourd'hui qui auront 25 ans en 2050, destinés à être la sève et potentiellement les leaders d'un continent qui comptera alors 25 % de la population mondiale».
Une formation de qualité
La directrice générale de Save the Children, a invité à un changement systémique, qui commence avant tout par des investissements «dans une éducation et une formation professionnelle de qualité, la promotion des compétences techniques et de l'autonomisation». Pour que les jeunes soient des agents et participent activement à la croissance de leur communauté, il est important de «les aider à acquérir» non seulement «des compétences professionnelles» mais aussi «des compétences comportementales, relationnelles, morales et créatives» a-t-elle conclu.
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