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Ucraina:Cir e Save The Children, trasferite in Italia 92 persone Histoires d'Espérance

Un Noël d'espérance dans le regard des orphelins ukrainiens

Liubov Bodnar, présidente de la fondation «Petits rêves» fondée en 2020 à Lviv, raconte comment la guerre les a obligés à revoir leurs objectifs. Malgré la douleur des pertes subies par ces enfants, «leur chaleur nous apprend, à nous adultes, à regarder l'avenir avec confiance», confie-t-elle.

Svitlana Dukhovych - Cité du Vatican

«Dans le regard des enfants orphelins se trouve toute l'espérance de l'avenir». Liubov Bodnar, présidente de la fondation «Petits rêves», explique ce que signifie pour les membres de l'organisation, le fait de consacrer du temps et de l'énergie aux enfants devenus orphelins à cause de la guerre. «Bien que la guerre nous ait épuisés émotionnellement et soumis à un stress difficile à décrire, chaque fois que nous rendons visite à ces enfants, nous nous rendons compte de la force qu'ils sont capables de nous donner grâce à leur spontanéité

De plus en plus d'enfants seuls

La fondation créée en 2020 à Lviv pour aider les orphelins à exprimer et à réaliser leurs rêves, a dû revoir ses objectifs après le début de la guerre. «En plus de l'assistance aux orphelins, dont le nombre augmente de jour en jour, explique Liubov Bodnar, nous avons commencé à aider les personnes déplacées et les enfants laissés seuls dans les régions les plus touchées par les combats». Selon les dernières estimations, il y aurait au moins 70 000 orphelins et enfants livrés à eux-mêmes en Ukraine. Un chiffre qui ne tient toutefois pas compte des enfants restés dans les territoires occupés par l'armée russe.

Célébration de Noël en pleine guerre

À l'approche du troisième Noël dans un contexte de guerre, les engagements des bénévoles de la fondation deviennent de plus en plus pressants, et le temps consacré aux enfants isolés ou orphelins prend une valeur encore plus précieuse. «Il y a quelques années, à Noël, raconte Liubov Bodnar, nous avons décidé d'amener les enfants d'un orphelinat d'un village près de Lviv, à une fête. Dès que nous sommes partis, les petits ont fait un signe de croix et une prière. Ils avaient appris à le faire chaque fois au début d'un voyage. Nous avons tous été impressionnés par la spontanéité et la profondeur de leur foi. À ce moment-là, nous avons réalisé que ces enfants, bien que seuls, nous enseignaient quelque chose de simple, mais, de très important: la confiance, le bonheur et la gratitude». «Il n'y a pas de désespoir en eux», explique-t-elle: «Même si nous, en tant qu'adultes, nous pouvons douter de l'avenir, parce que nous ne savons pas comment les choses vont se dérouler, en regardant les enfants qui vous serrent dans leurs bras et vous donnent de l'espoir et de la chaleur, vous vous dites: eh bien, non. Nous ne pouvons pas abandonner».


Parfois, un seul regard suffit

Pour les jeunes volontaires ukrainiens, qui vivent et travaillent dans des conditions de stress constant, il n'est pas toujours facile de trouver les mots justes pour s'adresser à ces enfants qui ont connu la douleur de la perte d'un ou des deux parents. «C'est le regard et les mains que l'on tend à l'enfant qui comptent. - explique la psychologue Oleksandra Druzhynina aux bénévoles de la fondation - S'ils ressentent votre chaleur, les mots ne sont pas nécessaires». Marta Siuta est l'une des bénévoles. Le week-end, elle se consacre entièrement aux activités de la fondation, organisant de petites fêtes et des événements récréatifs pour les orphelins. «Nous devons leur donner des émotions de bonheur», dit Marta Siuta.

Les obstacles de la bureaucratie

L'été dernier, la fondation a fait vivre de courtes vacances à un groupe d'une trentaine d'enfants. Cette initiative a été rendue possible grâce au soutien de l'Exarchat apostolique pour les catholiques ukrainiens de rite byzantin vivant en Italie. «C'était émouvant», se souvient la présidente, «de voir le changement soudain chez les enfants dès qu'ils se sont retrouvés dans un environnement serein au bord de la mer. Ils ont commencé à s'ouvrir à nouveau». Mais l'organisation de ce type d'activité, surtout à l'étranger, est très complexe d'un point de vue bureaucratique. «Nous faisons de notre mieux pour nous assurer que, d'un point de vue législatif, ces enfants peuvent recevoir tout ce dont ils ont besoin», explique Nadiia Zubik, responsable des affaires juridiques de la Fondation. Le système juridique ukrainien n'était pas préparé à faire face aux effets de la guerre, et encore moins à la question des orphelins de guerre. Aujourd'hui, l'une des principales activités de la Fondation est précisément de sensibiliser les autorités aux difficultés qui surviennent pendant le séjour des enfants dans les orphelinats, dans le but d'alléger les obstacles bureaucratiques et de veiller à ce que ces enfants puissent bénéficier de tout ce qui est nécessaire pour leur croissance et leur sérénité.

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21 décembre 2024, 13:38