Première méditation des Exercices spirituels: Jésus a soif de nous rencontrer
Alessandro Di Bussolo – Cité du Vatican
Jésus, qui, assis au puit de Jacob, demande à la Samaritaine «donne-moi à boire» nous émerveille, nous laisse désarmés par l’étonnement. Un juif qui parle avec une femme de Samarie, peuplée par des dissidents avec lesquels les juifs n’étaient pas d’accord, nous surprend comme Jésus, qui s’adresse à nous pour nous demander : «Donne-moi ce que tu as, ouvre ton cœur, donne-moi ce que tu es». C’est sur cette scène que le père José Tolentino de Mendonça a introduit les Exercices spirituels de Carême pour le Pape et la Curie romaine, à la chapelle de la Maison du Divin Maître, à Ariccia. Le théologien et poète portugais, vice-recteur de l’Université catholique de Lisbonne, a choisi comme thème de ses prédications «l’Éloge de la soif».
La demande de Jésus à la samaritaine provoque en nous une certaine perplexité, parce que «nous sommes ceux qui sont venus boire» au puit. Mais Jésus est fatigué par le voyage, et il est assis près du puit. Et dans l’Évangile, ceux qui sont assis pour demander, ce sont les mendiants, a remarqué le père Tolentino. Jésus lui aussi mendie, il a «un corps qui expérimente la fatigue des jours : consumé par le soin amoureux des autres». Ce n’est donc pas seulement l’homme qui est mendiant de Dieu. C’est aussi «Dieu qui est mendiant de l’homme».
Avec sa faiblesse, Il est venu nous chercher
Jésus vient nous chercher «dans la part la plus abyssale et la plus nocturne de notre fragilité», pour que nous nous sentions «compris et cherchés par la soif de Jésus». Et ce n’est pas seulement une soif d’eau, elle est plus grande. «C’est la soif de rejoindre nos soifs, d’entrer en contact avec nos blessures.» Il nous demande «donne-moi à boire». «Est-ce que nous le lui donnerons ? Est-ce que nous nous donnerons à boire les uns les autres?», s’est interrogé le prédicateur.
Nous devons nous reconnaître appelés, parce que c’est le Seigneur qui prend l’initiative de venir à notre rencontre. «Aussi grand que soit notre désir, notre désir de Dieu est encore plus grand». Et quand Jésus dit à la femme le vrai sens de sa vie, «ceci ne l’humilie pas, ni ne la paralyse. Et même, elle se sent rencontrée, visitée par la grâce, libérée par la vérité du Seigneur.»
Dieu sait que nous sommes ici et Il nous embrasse
Nous devons nous sentir embrassés, a conclu le prédicateur des Exercices spirituels, parce que «Dieu sait que nous sommes ici», et dans ces jours, nous ne devons rien attendre d’autre que ce que Dieu veut nous donner.
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