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Le Pape salue l'engagement des Mères de la place de Mai

À l’occasion du 41ème anniversaire des Mères de la place de Mai en Argentine, le Pape se souvient d’Esther Ballestrino de Careaga, l'une des fondatrices de cette association fondée par des femmes à la recherche de leurs enfants disparus pendant la dictature militaire.

Marie Duhamel - Cité du Vatican

Dans un enregistrement diffusé ce lundi 30 avril 2018 sur les ondes de Radio Caput à Buenos Aires, le Pape évoque la mémoire d’une femme qu’il a bien connue et beaucoup appréciée. Le Pape a rencontré Esther Ballestrino de Careaga lorsqu’il était âgé de 17 ans. Cette réfugiée paraguayenne en Argentine, lui avait appris à travailler méthodiquement et «à réfléchir» lors d’un stage en entreprise en 1953. Il ne l’avait jamais perdue de vue, même durant la dictature, lorsqu’elle fonda avec d’autres les Mères de la place de Mai après l’enlèvement et la libération de sa fille. Ana María Careaga anime aujourd’hui une émission de radio et c’est à elle que le Pape adresse son message vocal.

«Je me souviens de ta mère», « une combattante» qui fonda avec tant d’autres femmes les Mères de la place de Mai, «qui luttèrent pour la justice, tant parce qu’elles avaient perdu leurs enfants que parce qu’elles étaient mères et assistaient au drame de tant d’enfants disparus (…) Je suis sûr que Dieu les porte dans son cœur. Ce sont des combattantes qui luttèrent pour la justice et nous ont enseigné la voie à suivre pour aller de l’avant».

Dans son message, le Pape assure prier pour Esther et pour les Mères de la place de Mai. Il prie pour «les hommes et femmes de bonne volonté qui veulent mener à bien un projet de justice et de fraternité.»

En raison de son engagement dans l’association des Mères, Esther Ballestrino de Careaga fut interpellée par la police en 1977 en même temps que dix membres des Mères de la place de Mai et que la religieuse française Alice Domon, à l’issue d’une rencontre à l’église de Santa Cruz. Elle ne rentra jamais chez elle et fut portée disparue. Son ADN a été identifié en 2003 sur la rive du Rio de la Plata, avec celui de sept de ses compagnes dont la sœur Léonie Duquet. Avec l’accord du cardinal Bergoglio, leurs dépouilles furent enterrées en 2005 dans le jardin de l’église de Santa Cruz.

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01 mai 2018, 19:05