Le Pape exhorte les aumôniers marins à la miséricorde en mer
Actif dans plus de 300 ports dans le monde, l’Apostolat de la Mer, sous le patronage de Notre-Dame de la Mer, «Stella Maris, étoile de la mer», offre une assistance matérielle et spirituelle aux marins et pêcheurs. Une œuvre spirituelle d’importance au regard de «l’indiscutable» dépendance de la société aux navires, et aux travailleurs de la mer, dans leur ensemble, a souligné le Pape François.
La mer et ses dangers
«Sans marins, l’économie mondiale serait comme un point mort; et sans pêcheurs, de nombreuses régions du monde mourraient de faim», a-t-il ajouté, adressant à ce secteur toute son estime et ses encouragements.
Et le Pape François d’égrainer toutes les difficultés jalonnant l’existence des marins: l’isolement, la distance, les honteuses expériences d’abus et d’injustice, les pièges des trafiquants d’êtres humains, l’extorsion du travail forcé, sans compter les menaces de la nature, tempêtes et ouragans, ou sécuritaires, piraterie et terrorisme.
Témoigner de la Bonne Nouvelle en mer
Ainsi en tant qu’aumôniers et bénévoles de cet Apostolat de la Mer, fondé en Écosse il y a un siècle, «vous êtes chargés de la mission de présence, d’apporter la Bonne Nouvelle au monde complexe et varié de la navigation», leur a enjoint le Souverain pontife argentin.
«Vos visites quotidiennes aux navires vous permettent de rencontrer des gens dans des situations concrètes, parfois sereines, parfois anxieuses ou même profondément troublées. Et avec compassion et discrétion, vous leur donnez une chance de vider leur cœur. C’est le premier et le plus précieux service que vous offrez, surtout à ceux qui ont peu d’opportunités similaires», a-t-il poursuivi.
Agir contre la traite humaine et la piraterie
Le Pape François qui encourage donc les aumôniers de cet Apostolat «à redoubler d’efforts pour faire face au trafic d’êtres humains, au travail forcé et aux violations des droits humains de tant d’hommes et de femmes qui vivent et travaillent dans les mers».
Votre présence dans les ports, a-t-il ensuite relevé, est déjà un signe de la paternité de Dieu. «Votre présence est également un signe de la valeur primordiale de la personne humaine, avant et au-dessus de tout autre intérêt, et une incitation pour chacun, à commencer par les plus pauvres, à œuvrer pour la justice et le respect des droits fondamentaux».
Phares de miséricorde
Le Successeur de Pierre a enfin exhorté tous les aumôniers maritimes à la miséricorde face à toutes les difficultés des marins: «Je voudrais vous dire: soyez miséricordieux, soyez miséricordieux. Ainsi, vous pouvez aider à faire la paix dans beaucoup de cœurs».
L’Apostolat de la Mer s’apprête à célébrer son siècle d’existence en 2020, lors de son 25ème Congrès à Glasgow, ville où l’organisation a été fondée par plusieurs laïcs en 1920.
La devise de l'Apostolat, selon les termes d’un de ses fondateurs britanniques, Peter Anson, était de «révéler le Christ à ceux qui descendent en mer sur des navires, et font négoce parmi les grandes eaux, dans le but de les conduire à une plus grande connaissance du Christ et de son Église».
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