Les oblats encouragés à être missionnaires de l’espérance
Xavier Sartre – Cité du Vatican
«Famille religieuse dédiée à l’évangélisation», «pèlerins et voyageurs, toujours prêts à partir», «l’Église a encore besoin de vous»: le Pape François accueille ainsi les membres du chapitre général de la congrégation. Ces missionnaires, dont le thème du chapitre est cette année «Pèlerins d’espérance en communion», voient leur mission reconnue et saluée par le Saint-Père.
À l’exemple de saint Eugène de Mazenod, leur fondateur au XIXe siècle, les oblats de Marie Immaculée sont appelés à porter l’Évangile de «l’espérance, de la joie et de la paix», dans un monde «encore esclave de l’égoïsme et plein de contradictions et de divisions», explique François. «Le cri de la terre et celui des pauvres, les guerres et les conflits qui versent le sang sur l’histoire humaine, la situation angoissante de millions de migrants et de réfugiés, une économie qui enrichit les plus riches et appauvrit les plus pauvres, ne sont que quelques-uns des scénarios où seul l’Évangile peut maintenir allumée la lumière de l’espérance» poursuit-il.
Servir les plus pauvres
Les oblats aujourd’hui suivent donc les traces de saint Eugène de Mazenod et de ses compagnons, qui ramenaient à la foi les pauvres qui s’en étaient éloignés et que les ministres de l’Église avaient même abandonnés, «un drame», regrette le Pape. Les oblats, présents dans 70 pays et au service de l’Église, participent «à son exode vers les périphéries du monde aimé de Dieu», en vivant un charisme qui les porte vers les plus éloignés, les plus pauvres, ceux que personne n’atteint. Ils rendent ainsi «un grand service» à l’Église, reconnait François.
Ces missionnaires de l’espérance, «dans un monde qui semble l’avoir perdue et qui cherche ailleurs la source de son bonheur», savent en lire les signes de la présence dans la vie quotidienne des gens explique le Pape. «Apprendre à reconnaitre l’espérance parmi les pauvres vers lesquels ils sont envoyés, lesquels souvent réussissent à la trouver au milieu de situations plus difficiles», précise-t-il, avant d’ajouter: «se laisser évangéliser par les pauvres que vous évangélisez», eux qui montrent la voie de l’espérance pour l’Église et pour le monde.
Défendre la maison commune
Revenant sur le thème de la communion, «un défi d'aujourd’hui dont peut dépendre le futur du monde, de l’Église et de la vie consacrée», François explique qu’il faut la vivre d’abord et avant tout au sein de la communauté et dans les rapports réciproques, et la cultiver avec tous sans exceptions. «Je vous exhorte à être promoteurs de communion au travers d’expressions de solidarité, de proximité, de synodalité et de fraternité avec tous».
Le Pape rend aussi hommage à l’engagement concret des oblats en faveur de la maison commune et les encourage à continuer sur cette route car «notre mère la terre nous nourrit sans rien demander en retour ; c’est à nous de comprendre qu’elle ne peut pas continuer à le faire si nous ne prenons pas soin d’elle». Il faut revenir au Père commun, aux sources, au premier amour qui a poussé les oblats à tout abandonner pour suivre Jésus.
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