Les journalistes, appelés à éduquer les générations futures de manière éthique
Deborah Castellano Lubov – Cité du Vatican
Remettant son discours écrit sans le prononcer, le Pape François a rappelé aux journalistes leur rôle important d'informer et d'éduquer les générations futures de manière responsable et éthique, alors qu'il recevait une délégation du prix international de journalisme Biagio Agnes, samedi 24 juin.
«Ce n'est qu'ensemble que l'on peut tracer un horizon d'espérance», a-t-il souligné dans ce texte. C'est le travail quotidien du journaliste, appelé à «user les semelles de ses chaussures» ou à parcourir les rues «numériques», toujours à l'écoute des personnes qu'il rencontre.
Évoquant la nécessité de se salir les mains, le Souverain pontife également exprimé son appréciation sincère pour les journalistes qui rendent compte de la guerre et qui prennent de grands risques en le faisant.
Rappelant que le prix récompense les journalistes qui rendent compte de la guerre, François a salué le fait qu'ils «racontent la tragédie et l'absurdité des conflits, ce qui permet à chacun de se sentir partie prenante de la même souffrance».
Carnet de notes, stylo et regard
Le Saint-Père a ensuite défini trois «éléments» du travail journalistique, «qui sont peut-être de moins en moins utilisés, mais qui ont encore beaucoup à enseigner»: le carnet de notes, le stylo et le regard.
En ce qui concerne le «carnet de notes», le Pape a remarqué que noter un fait implique toujours un travail intérieur important, «On le note parce qu'on en est le témoin direct ou parce qu'une source, que l'on croit fiable, le rapporte, ce qui ouvre la voie à une vérification ultérieure».
Bien qu'il soit de moins en moins utilisé et remplacé par des moyens plus avancés, l’évêque de Rome a fait remarquer que le stylo «aide encore à traiter la pensée, en reliant la tête et les mains, en alimentant les souvenirs et en reliant la mémoire au présent».
Le cahier et le stylo, a-t-il expliqué, «ne sont que des accessoires» s'il «manque un regard sur la réalité. Un regard réel, pas seulement virtuel». Aujourd'hui, plus qu'hier, a-t-il déploré, on peut se laisser distraire par des mots, des images et des messages «qui polluent la vie».
Le Pape François a conclu son discours en encourageant les personnes présentes à poursuivre leur engagement à promouvoir des initiatives culturelles «pour soutenir la diffusion d'informations correctes, en éduquant et en formant les jeunes générations».
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