Un médecin saluant un patient. Un médecin saluant un patient.  

Le Pape invite les médecins, à offrir aux patients, l'attention et la familiarité

Ce samedi 25 mai, le Pape a reçu en audience au Vatican les participants à la rencontre internationale promue par «Somos Community Care», une association médicale à but non lucratif de New York. François, dans son discours, a souligné que «la médecine, même la plus avancée technologiquement, reste avant tout une rencontre humaine, faite de soins, de proximité et d'écoute», et «c'est la mission du médecin de famille», a dit le Saint-Père.

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Au cours de cette rencontre avec les médecins qui portent une réflexion sur «l'importance de réévaluer le rôle et la présence, dans le domaine sanitaire et social, du médecin de famille», l’évêque de Rome a centré son discours sur deux aspects: celui d'être médecin et celui d'être «de la famille».

Tout d’abord, «le médecin, c'est celui qui soigne». «Lorsque nous sommes malades, nous cherchons dans le médecin, outre le professionnel compétent, une présence amicale sur laquelle nous pouvons compter», qui «nous donne confiance dans notre guérison et qui, même lorsque celle-ci n'est pas possible, ne nous laisse pas seuls», mais «continue à nous regarder dans les yeux et à nous assister, jusqu'à la fin», a expliqué François. La médecine, même «avancée technologiquement», reste avant tout une «rencontre humaine», faite de «soins, de proximité et d'écoute», et c'est cela la mission du médecin de famille, a lancé le Pape.

Le médecin de famille

Présent, proche, le médecin de famille doit être capable de donner de la chaleur et de l'aide professionnelle, a-t-il poursuivi, «parce qu'il connaît personnellement ses patients et leurs proches et qu'il marche avec eux, jour après jour, même au prix de sacrifices».

Audience du Pape avec les participants à l'audience. A gauche, Mgr Vincenzo Paglia
Audience du Pape avec les participants à l'audience. A gauche, Mgr Vincenzo Paglia

Des souvenirs du Pape en famille

François se souvient encore de ses expériences en famille. Il garde de très bons souvenirs de «leur médecin de famille de l'époque», qui «venait à la maison, nous soignait, et même la sage-femme de la famille, car nous étions cinq, et lorsque cette femme à la valise arrivait, nous savions qu'un petit frère arrivait». Le médecin de famille joue un «rôle précieux»: être une personne «de la famille».

La présence du médecin de famille

Il contribue à couvrir le patient d’affection, de partage et de solidarité, qui «dépasse la phase diagnostique-thérapeutique, en renforçant les relations humaines», en «faisant de la souffrance un moment de communion à vivre ensemble, non seulement pour le bien du patient», mais pour celui de tous, a dit le Pape: de ceux qui soignent, des membres de la famille, de la communauté élargie. L'attention et la familiarité, a-t-il conclu, sont deux cadeaux d'une grande valeur pour ceux qui souffrent.


Somos Community Care

"Somos Community Care" est un réseau de plus de 2500 médecins, grâce auquel plus de 650 000 patients issus de communautés largement défavorisées, dont de nombreux immigrants asiatiques et hispaniques, sont soignés à New York, en particulier dans le Bronx, le Queens, Manhattan et Brooklyn. En collaboration avec l'Académie pontificale pour la vie, cette association a également promu l'initiative «Thank you Doctor», «Merci docteur!» Présentée en novembre dernier au Vatican, elle a pour but de sensibiliser le public et les institutions sur l'importance du rôle des médecins de famille. L'objectif, partageant une préoccupation exprimée à plusieurs reprises par le Pape François, est de répondre à la crise du système de santé dans de nombreux pays, où les médecins généralistes manquent de soutien et de reconnaissance professionnelle.

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25 mai 2024, 11:27