Le Pape François lors de la prière du chapelet ce dimanche 6 octobre. Le Pape François lors de la prière du chapelet ce dimanche 6 octobre.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Pape aux catholiques du Proche-Orient: «Je suis avec vous»

Dans une lettre publiée ce lundi 7 octobre, le Pape François s’est adressé aux catholiques du Proche-Orient, à l’occasion de la journée de jeûne et de prière pour la paix. Avec son «cœur de père», le Pape a assuré que «la violence n’apporte jamais la paix» et a fustigé «l’incapacité honteuse» de la communauté internationale à mettre fin «à la tragédie de la guerre».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican                                                                                                 

S’adressant dans une lettre à ses «frères et sœurs dans le Christ qui habitez les Lieux dont les Écritures parlent le plus», le Pape François les a remerciés de continuer à rester sur leurs terres et à prier «malgré tout».

Le Souverain pontife a convoqué ce lundi une journée de jeûne et de prière pour le don de la paix dans le monde, notamment au Proche-Orient «en ce jour triste» de commémoration de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël. «Il y a un an, la mèche de la haine a été allumée; elle ne s’est pas éteinte», a déploré François, visant  «l’incapacité honteuse» de la communauté internationale à mettre fin «à la tragédie de la guerre».

«La guerre est une défaite» 

«Je ne me lasse pas de répéter que la guerre est une défaite, que les armes ne construisent pas l’avenir mais le détruisent, que la violence n’apporte jamais la paix», a-t-il poursuivi. Un appel qu’il a avait déjà fait dans une précédente lettre lors de la Semaine Sainte, en fin mars 2024.

Encourageant les Églises du Proche-Orient, qui vivent souvent au milieu de tensions communautaires ou religieuses, comme par exemple à Jérusalem, le Pape a salué la volonté de ces catholiques à «rester sur leurs terres» et les a comparés à «une graine aimée de Dieu».  

“De même qu’une graine, apparemment étouffée par la terre qui la recouvre, sait toujours trouver son chemin vers le haut, vers la lumière, pour porter du fruit et donner la vie, de même vous ne vous laissez pas engloutir par les ténèbres qui vous entourent mais, plantés sur vos terres sacrées, vous devenez des germes d’espérance, parce que la lumière de la foi vous conduit à témoigner de l’amour alors que l’on parle de haine, de la rencontre alors que les affrontements se multiplient, de l’unité alors que tout tourne à la confrontation.”

La prière et le jeûne

Se tournant vers ce «peuple saint de Dieu», héritier des églises primitives, premières disciples du Christ, le Saint-Père a demandé aux catholiques du Proche-Orient de devenir, dans le Christ, «les témoins de la force d’une paix non armée». Et pour obtenir cette paix que «les gens ne savent pas trouver», le Pape propose la prière et le jeûne. 

“La prière et le jeûne sont les armes de l’amour qui changent l’histoire, les armes qui terrassent notre seul véritable ennemi: l’esprit du mal qui fomente la guerre, parce que «depuis le commencement, il a été meurtrier», «menteur et père du mensonge» (Jn 8, 44). Je vous en prie, consacrons du temps à la prière et redécouvrons la puissance salvifique du jeûne!”

Étendant son «cœur de père» à «tous les hommes et femmes de toutes confessions et religions qui, au Proche-Orient, souffrent de la folie de la guerre», François a assuré de sa proximité: «Je suis proche de vous, je suis avec vous».  

«Je suis proche de vous, je suis avec vous».  

Le Pape a ensuite cité les habitants de Gaza «meurtris et épuisés», les personnes déplacées qui sont obligées «d’errer à la recherche d’une destination pour échapper aux bombes», mais également les mères qui «versez des larmes en regardant vos enfants morts ou blessés» ou encore «les assoiffés de paix et de justice».

“Je suis avec vous, qui avez peur de lever les yeux, parce que le feu pleut du ciel. Je suis avec vous, qui n’avez pas de voix, parce que l’on parle beaucoup de plans et de stratégies, mais peu de la situation concrète de ceux qui souffrent de la guerre, que les puissants font faire aux autres; ils seront soumis à l’enquête rigoureuse de Dieu.”

En cette fête de Notre-Dame du Rosaire, le Successeur de PIerre s’est enfin tourné vers ceux qui aident les catholiques du Proche-Orient, leur demandant «de continuer à le faire avec générosité». Il a enfin encouragé les prêtres et évêques qui soutiennent ce «petit troupeau sans défense, assoiffé de paix». 

Le Saint-Père a conclu sa lettre par ces mots: «Frères et sœurs en Jésus, je vous bénis et vous embrasse avec affection, de tout cœur».

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07 octobre 2024, 13:06