Motu proprio: le Pape renomme les Archives secrètes du Vatican

Les Archives secrètes du Vatican sont aussi concernées par la marque du temps. C’est le constat du Pape François dans son Motu proprio en date du 28 octobre. Aujourd’hui, le terme secret qui qualifie ces Archives est «mal compris, teinté de nuances ambiguës, voire négatives». Il porte en un sens «préjudiciable» de «caché», du fait des «évolutions sémantiques progressives», a fait remarquer François. 

Nées de la Bibliotheca secreta del Romano Pontefice, c'est-à-dire de la partie des écrits directement sous juridiction du Pape, les Archives étaient intitulées d'abord simplement Archivum novum, puis Archivum Apostolicum, et enfin, Archivum Secretum (les premiers témoignages de ce terme remontent à environ 1646). 

Dans son motu proprio, le Pape François rappelle par ailleurs que les Archives secrètes ont toujours été ouvertes aux demandes de documentation. Dès le XVIIème siècle, de nombreuses œuvres ont été publiées grâce à des documents de cette institution. Puis, en 1881, ces archives ont été ouvertes aux chercheurs de tous les pays.

«Ce digne service ecclésial et culturel, si apprécié, répond bien aux intentions de tous mes prédécesseurs qui, selon les époques et les possibilités, ont favorisé la recherche historique, en l'équipant, de moyens et même de nouvelles technologies», a ainsi loué François.

La prochaine ouverture d’archives aura lieu le 2 mars 2020. Les documents jusqu’à la fin du pontificat de Pie XII (1939-1958) seront alors rendus accessibles. La date correspondra au 81e anniversaire de l’élection d’Eugenio Pacelli au siège de Pierre.

Le portugais Mgr José Tolentino Mendonça est l’archiviste du Vatican, et également bibliothécaire du Saint-Siège, depuis le 1er septembre 2018. Il a été créé cardinal par le Pape François lors du consistoire du 5 octobre dernier. 

Les Archives apostoliques du Vatican, situées à côté de la Bibliothèque apostolique, contiennent des fonds importants et variés provenant des différentes Congrégations et des bureaux de la Curie romaine, mais aussi des dépôts de familles patriciennes romaines. Elles renferment la précieuse correspondance de la Secrétairerie d’Etat. Une école vaticane de paléographie, de diplomatie et d’archivistique dépendent aussi de cette institution.