Mgr Gugerotti, cardinal au nom d'un Orient souvent oublié
Michele Raviart - Cité du Vatican
La création de Mgr Claudio Gugerotti en tant que cardinal souligne la mission du dicastère qu’il représente, «Concrètement, mon dicastère s'occupe des situations les plus malheureuses du monde. Je ne dis pas la plupart, mais beaucoup. Presque toutes ces Églises se trouvent dans des territoires en grande difficulté, dans des situations de guerre, de déstabilisation... Le cardinalat signifie porter ces situations à l'attention du monde, ce qui, parce qu'elles concernent souvent des peuples qui ne sont pas considérés comme protagonistes, crée un silence glacial autour de leur existence», détaille-t-il à la rédaction italophone de Radio Vatican - Vatican News.
La crise dans le Haut-Karabagh
En ce qui concerne la crise l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le nouveau cardinal note que «le Saint-Siège est en mouvement». Il s'agit toutefois «d'une pièce d'une mosaïque».
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que si l'Occident ne se met pas à l'écoute de la véritable sensibilité de ceux qui vivent cette tragédie, nous continuerons à parler en vain, car d'un point de vue technique et cynique, un groupe de personnes qui meurent, cela arrive partout. Nous devons d'abord comprendre qu'il y a là une histoire de douleur qui remonte à des temps immémoriaux, et ensuite que si un jeu de puissances étrangères au bloc occidental et à ses intérêts se déchaîne là-bas, c'est le bloc occidental lui-même qui paiera», note le préfet du dicastère pour les Églises orientales, «Nous avons également des relations avec l'Azerbaïdjan», a-t-il souligné, et «même récemment, j'ai reçu des signes parce qu'ils demandaient un contact. Nous ne refuserons pas ce contact, mais nous devons voir à quoi il aboutira et dans quelle mesure nous serons influents dans la gestion de ce contact.»
Sur la mission du cardinal Zuppi en Ukraine
Le «génie» de la mission que le Pape François a confiée au cardinal Zuppi pour l'Ukraine, «c'est d'avoir enfin réuni ceux qui se battent sur le terrain et les grandes puissances dont dépend une grande partie de la guerre», note le nouveau cardinal, qui déclare également qu'il est difficile de prédire «quel sera le déblocage émotionnel et psychologique, politique et économique de cette initiative», bien que la direction soit certainement la bonne. En ce sens, l'implication de la Chine a été «décisive, mais pas tant la Chine seule» que dans sa relation avec les États-Unis.
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