Retraite pré-synodale: cinquième médiation du p. Timothy Radcliffe
Méditation n° 5 - L’autorité
Il ne peut y avoir de conversation fructueuse entre nous si nous ne reconnaissons pas que chacun d'entre nous parle avec autorité. Nous sommes tous baptisés dans le Christ : prêtre, prophète et roi. La Commission théologique internationale sur le sensus fidei cite saint Jean : "Quant à vous, c’est de celui qui est saint que vous tenez l’onction, et vous avez tous la connaissance." Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin d’enseignement. [...] Cette onction vous enseigne toutes choses " (1 Jn 2, 20.27).
Pendant la préparation du synode, de nombreux laïcs ont été surpris de constater que, pour la première fois, on les écoutait. Ils avaient remis en question leur propre autorité et s'étaient demandé : "Puis-je vraiment faire quelque chose ? " (IL B.2.53). Mais les laïcs ne sont pas les seuls à manquer d'autorité. L'Église tout entière souffre d'une crise d'autorité. Un archevêque asiatique s'est plaint de manquer d'autorité. Il a déclaré : "Les prêtres sont tous des barons indépendants qui agissent comme si je n'existais pas". De nombreux prêtres affirment également avoir perdu toute autorité. La crise des abus sexuels nous a discrédités.
Le monde entier vit une crise d'autorité. Toutes les institutions ont perdu leur autorité. Les hommes politiques, la justice, la presse, tous ont senti l'autorité leur échapper. L'autorité semble toujours appartenir à d'autres : soit aux dictateurs qui prennent le pouvoir dans de nombreux endroits, soit aux nouveaux médias, soit aux célébrités et aux influenceurs. Le monde est avide de voix qui parlent avec autorité du sens de notre vie. Des voix dangereuses menacent de combler ce vide. C'est un monde alimenté non pas par l'autorité, mais par des contrats - jusque dans la famille, l'université et l'Église.
Alors, comment l'Église peut-elle retrouver son autorité et parler à notre monde qui a soif de voix qui sonnent juste ? Luc nous dit que lorsque Jésus enseignait, "On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité." (Luc 4,32). Il commande aux démons et ils obéissent. Même le vent et la mer lui obéissent. Il a même l'autorité de rappeler son ami mort à la vie : "Lazare, viens dehors !" (Jean 11,43). Nous retrouvons presque les mêmes mots à la fin de l'évangile de Matthieu : "Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre".
Mais vers le milieu des évangiles synoptiques, à Césarée de Philippe, se produit une crise majeure de l'autorité, qui semble rendre caduque la crise contemporaine ! Jésus annonce à ses amis les plus proches qu'il doit aller à Jérusalem où il souffrira, mourra et ressuscitera. Ils n'acceptent pas sa parole. Alors Jésus les emmène sur la montagne et se transfigure sous leurs yeux.
Son autorité se révèle à travers le prisme de sa gloire, ainsi qu'à travers le témoignage de Moïse et d'Elie. Une autorité qui touche leurs oreilles et leurs yeux, leurs cœurs et leurs esprits. Leur imagination ! Maintenant enfin, ils l'écoutent !
Pierre est plein de joie : il est bon que nous soyons ici. Comme le déclarait Teilhard de Chardin, "la joie est le signe infaillible de la présence de Dieu". C'est la joie dont parlait Sœur Maria Ignazia ce matin, la joie de Marie. Sans la joie, aucun de nous n'a d'autorité. Personne ne croit un chrétien triste ! Dans la Transfiguration, cette joie jaillit de trois sources : la beauté, la bonté et la vérité. On pourrait citer d'autres formes d'autorité. Dans l'Instrumentum laboris, l'autorité des pauvres est soulignée. Il y a l'autorité de la tradition et de la hiérarchie avec son ministère d'unité.
Ce que je voudrais souligner ce matin, c'est que les autorités sont multiples et se renforcent mutuellement. Il ne doit pas y avoir de compétition, comme si les laïcs pouvaient avoir plus d'autorité si les évêques en avaient moins, ou comme si les soi-disant conservateurs étaient en compétition avec les progressistes pour l'autorité. Nous pourrions être tentés d'appeler le feu sur ceux que nous considérons comme contraires, comme les disciples dans l'évangile d'aujourd'hui (Luc 9, 51-56). Mais dans la Trinité, il n'y a pas de rivalité. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne se disputent pas le pouvoir, tout comme il n'y a pas de concurrence entre nos quatre évangiles.
Nous parlerons avec autorité à notre monde perdu si nous transcendons les modes d'existence compétitifs dans ce synode. Le monde reconnaîtra alors la voix du pasteur qui l'appelle à la vie. Examinons cette scène sur la montagne et voyons l'interaction des différentes formes d'autorité.
La beauté
Il y a d'abord la beauté ou la gloire. Les deux mots sont pratiquement synonymes en hébreu. L'évêque Robert Barron a dit quelque part - et je vous demande pardon, Mgr Bob, si je vous cite mal - que la beauté peut atteindre des personnes qui refusent d'autres formes d'autorité. Une vision morale peut être perçue comme moralisatrice : "Comment osez-vous me dire comment vivre ma vie ?” L'autorité de la doctrine peut être rejetée comme oppressive : "Comment osez-vous me dire ce que je dois penser ?”Mais la beauté a une autorité qui touche à notre liberté intérieure.
La beauté ouvre notre imagination à la transcendance, la patrie que nous désirons ardemment. Le poète jésuite Gerard Manley Hopkins définit Dieu comme celui "qui est la beauté, qui donne la beauté". Saint Thomas d'Aquin affirme qu'elle révèle le but ultime de notre vie, comme la cible que vise l'archer (2).
Il n'est pas étonnant que Pierre ne sache pas quoi dire. La beauté nous transporte au-delà des mots. Il est dit que chaque adolescent fait une certaine expérience de la beauté transcendante. S'ils n'ont pas de guide, comme les disciples ont eu Moïse et Élie, ce moment passe. Lorsque j'étais un garçon de seize ans dans une école bénédictine, j'ai vécu un tel moment dans la grande église de l'abbaye, et j'avais des moines sages pour m'aider à comprendre.
Mais toute beauté ne parle pas de Dieu. Les leaders nazis aimaient la musique classique. En la solennité de la Transfiguration, une bombe atomique a été larguée sur Hiroshima, odieuse parodie de la lumière divine. La beauté peut tromper et séduire. Jésus a dit : "Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures" (Matthieu 23, 27).
Mais la beauté divine de la montagne resplendira dans la Cité Sainte lorsque la gloire du Seigneur sera révélée sur la croix. La beauté de Dieu se révèle de la manière la plus éclatante dans ce qui paraît le plus laid. Il faut se rendre dans des lieux de souffrance pour entrevoir la beauté de Dieu.
Etty Hillesum, la mystique juive attirée par le christianisme, l'a même trouvé dans un camp de concentration nazi : "Je veux être là, au cœur de ce que les gens appellent 'l'horreur' et pouvoir continuer à dire 'la vie est belle'" (3).
Chaque renouveau de l'Église s'est accompagné d'une renaissance esthétique : l'iconographie orthodoxe, le chant grégorien, le baroque de la Contre-Réforme (qui n'est pas exactement mon préféré !). La Réforme a été en partie un choc de visions esthétiques. De quel renouveau esthétique avons-nous besoin aujourd'hui pour entrevoir la transcendance, spécialement dans les lieux de désolation et de souffrance ? Comment pouvons-nous découvrir la beauté de la croix aujourd'hui ?
Lorsque les premiers dominicains arrivèrent au Guatemala au XVIe siècle, la beauté leur ouvrit la voie pour partager l'Évangile avec les populations indigènes. Ils refusèrent la protection des conquistadors espagnols. Les religieux enseignèrent aux marchands indigènes locaux des hymnes chrétiens à chanter lorsqu'ils se déplaçaient dans les montagnes pour vendre leurs marchandises. C'est cette méthode qui a permis aux frères de se déplacer en toute sécurité dans la région connue aujourd'hui sous le nom de Vera Paz. La vraie paix. Mais finalement, les soldats arrivèrent et tuèrent non seulement les peuples indigènes, mais aussi nos frères qui essayaient de les protéger.
Quels chants parviennent-ils à pénétrer le nouveau continent des jeunes ? Qui sont nos musiciens et nos poètes ? La beauté ouvre donc l'imagination à l'ineffable fin du voyage. Mais, comme Pierre, nous pourrions être tentés d'y rester. Il faudra d'autres formes d'engagement imaginatif pour nous faire descendre de la montagne vers le premier synode sur le chemin de Jérusalem. Les disciples se voient proposer deux interprètes de ce qu'ils voient, Moïse et Élie, la loi et les prophètes. Ou de la bonté et de la vérité.
La bonté
Moïse a conduit Israël de l'esclavage à la liberté. Les Israélites n'avaient aucune envie de partir. Ils avaient faim de la sécurité de l'Égypte. Ils craignaient la liberté du désert, tout comme les disciples craignaient d'aller à Jérusalem. Dans Les Frères Karamazov de Dostoïevski, le Grand Inquisiteur déclare que "rien n'a jamais été plus insupportable pour l'humanité et la société que la liberté... À la fin, ils déposeront leur liberté à nos pieds et nous diront : "Il vaut mieux que vous nous asservissiez, mais donnez-nous à manger"".
Les saints ont l'autorité du courage. Ils nous mettent au défi de nous mettre en route. Ils nous invitent à affronter avec eux l'aventure risquée de la sainteté. Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix est née dans une famille juive pratiquante, puis, à l'adolescence, elle est devenue athée. Mais lorsqu'elle a pris par hasard l'autobiographie de Sainte Thérèse d'Avila, elle l'a lue toute la nuit. Elle affirme : "Lorsque j'ai terminé le livre, je me suis dit : c'est la vérité". C'est ce qui l'a conduite à la mort à Auschwitz. Telle est l'autorité de la sainteté. Elle nous invite à renoncer au contrôle de nos vies et à permettre à Dieu d'être Dieu.
Le livre le plus populaire du 20e siècle a été Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien. Il s'agit d'un roman profondément catholique. Il affirmait que c'était l'histoire de l'Eucharistie. Les martyrs étaient les premières autorités de l'Église, parce qu'ils avaient courageusement tout donné. G.K. Chesterton a dit : "Le courage est presque une contradiction dans les termes, parce qu'il signifie un fort désir de vivre qui prend la forme d'une disponibilité à mourir" (4). Avons-nous peur de présenter le défi dangereux de notre foi ? Herbert McCabe, OP, a dit : "Si tu aimes, tu seras blessé, voire tué. Si tu n'aimes pas, tu es déjà mort". Les jeunes ne sont pas attirés par notre foi si nous cherchons à la domestiquer.
"L'amour parfait chasse la crainte" (1 Jn 4,18). Frère Michael Anthony Perry, OFM, ancien ministre général des Franciscains, a dit : "Par le baptême, nous avons renoncé au droit à la peur" (5). Je dirais que nous avons renoncé au droit d'être asservis par la peur. Les courageux connaissent la peur. Nous n'aurons d'autorité dans notre monde de peur que si les gens voient que nous risquons tout. Lorsque nos frères et sœurs européens sont allés prêcher l'Évangile en Asie il y a quatre siècles, la moitié d'entre eux sont morts avant même d'arriver, de maladie, de naufrage, de pirates. Aurions-nous le même courage téméraire ?
Henri Burin de Roziers (1930-2017) était un avocat dominicain français établi en Amazonie brésilienne. Il a attaqué en justice les grands propriétaires terriens qui réduisaient souvent les pauvres en esclavage, les forçant à travailler sur leurs vastes domaines et les tuant s'ils tentaient de s'échapper. Henri a reçu beaucoup de menaces de mort. On lui a offert la protection de la police, mais il savait que c'est elle qui le tuerait probablement. Lorsque je suis passé chez lui, il m'a offert sa chambre pour la nuit. Le lendemain, il m'a dit qu'il n'avait pas pu dormir de peur qu'ils viennent et, au lieu de le prendre, me prennent accidentellement !
L'autorité de la beauté parle donc de la fin du voyage, de la patrie que nous n'avons jamais vue. L'autorité de la sainteté parle du voyage que nous devons faire si nous voulons arriver. C'est l'autorité de ceux qui donnent leur vie. Le poète irlandais Pádraig Pearse a proclamé : "J'ai gaspillé les années splendides que le Seigneur Dieu a données à ma jeunesse - en essayant de faire des choses impossibles, croyant qu'elles étaient les seules qui valent la peine d'être faites. Seigneur, si j'avais les années, je les gaspillerais à nouveau. Je les jetterais loin de moi" (6).
La vérité
Ensuite, il y a Élie. Les prophètes sont ceux qui disent la vérité. Il a vu à travers les fantaisies des prophètes de Baal et a entendu la voix toujours subtile du silence sur la montagne. Veritas, Vérité, est la devise de l'Ordre dominicain. Elle m'a attiré vers les dominicains avant même que je n'en rencontre un, ce qui était peut-être providentiel !
Notre monde a perdu l'amour de la vérité : fausses nouvelles, affirmations gratuites sur Internet, folles théories de la conspiration. Et pourtant, enfoui dans l'humanité se trouve un instinct incoercible pour la vérité, et lorsqu'elle est dite, elle possède les derniers vestiges de l'autorité. L'Instrumentum Laboris ne craint pas de dire la vérité sur les défis que nous devons relever. Il parle ouvertement des espoirs et des tristesses, de l’angoisse et de la joie du peuple de Dieu. Comment pouvons-nous attirer les gens vers Celui qui est la Vérité si nous ne sommes pas honnêtes avec nous-mêmes ?
Permettez-moi de mentionner deux façons dont cette tradition prophétique de dire la vérité est nécessaire. Tout d'abord, en parlant avec sincérité des joies et des souffrances du monde. À Hispaniola, Bartholomé de Las Casas menait une vie médiocre jusqu'à ce qu'il lise, pendant l'Avent de 1511, le sermon d'Antonio de Montesinos, OP, qui s'opposait aux conquistadores et à l'asservissement de la population indigène : "Dites-moi par quel droit ou par quelle interprétation de la justice vous maintenez les Indiens dans cette cruelle et horrible servitude ? Par quelle autorité avez-vous mené ces guerres détestables contre des gens qui vivaient autrefois tranquillement et pacifiquement sur leur propre terre ?" Las Casas l'a lu, l'a reconnu comme vrai et s'est repenti. Ainsi, au cours de ce synode, nous entendrons des personnes qui parleront sincèrement des "joies et des espoirs, des tristesses et des angoisses des hommes d'aujourd'hui" (Gaudium et spes, n° 1).
La vérité exige également un savoir discipliné qui résiste à la tentation d'utiliser la parole de Dieu et l'enseignement de l'Église à nos propres objectifs. "Dieu doit avoir raison parce qu'il est d'accord avec moi ! Les spécialistes de la Bible, par exemple, nous renvoient aux textes originaux dans leur étrangeté, dans leur diversité. Lorsque j'étais à l'hôpital, un infirmier m'a dit qu'il aurait aimé connaître le latin pour pouvoir lire la Bible dans la langue originale. Je n'ai rien dit ! Les vrais érudits s'opposent à toute tentative simpliste d'enrôler l'Écriture ou la tradition dans nos campagnes personnelles. La parole de Dieu appartient à Dieu. Écoutez-la. Nous ne possédons pas la vérité. C'est la vérité qui nous possède.
Tout amour nous ouvre à la vérité des autres. Nous découvrons comment, en un sens, ils restent impénétrables. Nous ne pouvons pas nous l'approprier et l'utiliser à nos propres fins. Nous les aimons dans leur altérité, dans leur liberté incontrôlable.
Ainsi, sur la montagne de la Transfiguration, nous voyons différentes formes d'autorité invoquées pour guider les disciples à traverser la grande crise de l'autorité de Césarée de Philippe. Tous ces éléments, et bien d'autres encore, sont nécessaires. Sans la vérité, la beauté peut être vide. Comme l'a dit quelqu'un, "la beauté est à la vérité ce que la bonté est à la nourriture”. Sans bonté, la beauté peut tromper. La bonté sans la vérité tombe dans la mièvrerie. La vérité sans la bonté mène à l'Inquisition. St John Henry Newman a magnifiquement parlé des multiples formes d'autorité, de gouvernement, de raison et d'expérience.
Nous avons tous de l'autorité, mais diversement. Newman a écrit que si l'autorité du gouvernement devient absolue, elle est tyrannique. Si la raison devient la seule autorité, on tombe dans un rationalisme aride. Si l'expérience religieuse devient la seule autorité, c'est la superstition qui l'emporte. Un synode est comme un orchestre avec différents instruments, chacun avec sa propre musique. C'est pourquoi la tradition jésuite du discernement est si féconde. La vérité ne s'obtient pas par un vote majoritaire, tout comme on ne dirige pas un orchestre ou une équipe de football par un vote !
L'autorité des responsables veille certes à ce que la conversation de l'Église soit fructueuse, qu'aucune voix ne l'emporte sur les autres et ne les étouffe. Elle discerne l'harmonie cachée. Jonathan Sacks, grand rabbin de Grande-Bretagne, a écrit : "En période de turbulences, la tentation est grande pour les responsables religieux d'être dans la confrontation. Non seulement la vérité doit être proclamée, mais le mensonge doit être dénoncé. Les choix doivent être présentés comme des divisions nettes. Ne pas condamner, c'est approuver". Cependant, affirme-t-il, "un prophète n'écoute pas un seul impératif, mais deux : l'orientation et la compassion, l'amour de la vérité et une solidarité continue avec ceux pour qui la vérité est devenue obscure. Préserver la tradition et en même temps défendre ceux que les autres condamnent, telle est la tâche difficile et nécessaire de l'autorité religieuse à une époque séculière" (7).
Tout le pouvoir vient de notre Dieu trinitaire, celui en qui tout est partagé. Le théologien italien Leonardo Paris affirme : "Le Père partage son pouvoir. Avec tous. Et il configure tout le pouvoir comme étant partagé... Il n'est plus possible de citer Paul - "il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus." (Galates 3,28) - et de faire appel à la synodalité, sans reconnaître que cela signifie trouver des formes historiques concrètes, afin que chacun se reconnaisse comme ayant le pouvoir que le Père a voulu lui confier..." (8).
Si l'Église devient vraiment une communauté de responsabilisation mutuelle, alors nous parlerons avec l'autorité du Seigneur. Devenir une telle Église sera douloureux et beau. C'est ce que nous explorerons dans la dernière méditation.
Note:
(1) The Golden Echo (L’échos d’or)
(2) ST III, 45
(3) An Interrupted Life: The Diaries and Letters of Etty Hillesum 1941 – 43, Persephone Books, London, 2007, p. 276
(4) Orthodoxy, London 1996, p. 134
(5) Benotti, p. 66
6) Cité per le cardinal Murphy O’Connor, “Fiftieth Anniversary of Priesthood”, in Daniel P. Cronin, Priesthood: A Life Open to Christ (St Pauls Publishing, London, 2009), p. 134.
(7) “Elijah and the Still, Small Voice”, www.rabbisacks.org/covenant-conversation/pinchas/elijah-and-the-still-small-voice
(8) cfr. Leonardo Paris, L’erede. Una cristologia, Queriniana, 2021, pp. 220-221. Bientôt publié en anglais par Brill, avec une préface de Massimo Faggioli.
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