Messe "In Cœna Domini”: le Pape explique aux détenus de Velletri le sens du lavement des pieds
Devant quelques dizaines de détenus, quelques membres de leurs familles et du personnel de la prison, le Pape François a présidé une liturgie très simple et dépouillée. Et dans son homélie, l’évêque de Rome a développé une brève méditation improvisée sur le sens du lavement des pieds, qu’il a accompli à l’imitation de Jésus.
«Jésus fait ce geste de laver les pieds, un geste que faisaient les esclaves» au temps de la Palestine antique, a expliqué le Pape François. En ce temps-là en effet, les gens les plus fortunés se faisaient laver les pieds par leurs serviteurs quand ils revenaient dans leurs maisons, après avoir marché sur les chemins. «Jésus qui avait tout le pouvoir, qui était le Seigneur, fait ce geste d’esclave», a insisté le Pape, invitant les détenus eux-mêmes à faire ce geste entre eux, pour vaincre toute idée de domination, et entrer dans une logique de fraternité et de service
«Je ferai ce geste pour imiter le geste de Jésus», a expliqué François, car «l’évêque doit être un serviteur, et chacun de nous doit être serviteur. C’est ça la règle de Jésus, servir, et non dominer ou humilier les autres».
Un geste qui aide à nous sentir frères les uns des autres
Les Évangiles racontent que «quand les apôtres discutaient pour savoir qui était le plus important d’entre eux, Jésus leur a montré un enfant en leur disant que, s’ils n’avaient pas un cœur d’enfant, ils ne pouvaient pas être ses disciples». Jésus renverse donc toutes les perspectives de pouvoir. «Les chefs des nations dominent, mais l’homme ne doit pas être comme cela. Le plus grand doit servir le plus petit. Et dans notre cœur il doit toujours y avoir cet amour, ce service de l’autre, un geste qui nous aide à être frères les uns des autres», a conclu François.
Le Pape a ensuite lavé les pieds de 12 détenus : neuf Italiens, un Brésilien, un Ivoirien et un Marocain.
C’est la 5e fois depuis le début de son pontificat que le Pape choisit de célébrer cette liturgie dans un lieu de détention, après une prison pour mineurs à Rome en 2013, la prison de Rebbibia en 2015, celle de Paliano en 2017, et enfin le centre pénitentiaire “Regina Coeli”, au centre de Rome, en 2018.
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