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Au moins 48 personnes ont perdu la vie après la rupture d'un barrage a Mai Mahiu au Kenya, le 29 avril 2024. Au moins 48 personnes ont perdu la vie après la rupture d'un barrage a Mai Mahiu au Kenya, le 29 avril 2024.   (AFP or licensors)

Le Pape François prie pour les victimes des inondations au Kenya

Lors de l’audience générale de ce mercredi, le Pape a transmis sa proximité spirituelle au peuple kényan, frappé depuis plusieurs semaines par des pluies diluviennes qui ont couté la vie à plus de 171 personnes. Comme plusieurs de ses voisins d'Afrique de l'Est, le Kenya connaît une saison des pluies particulièrement violente en raison du phénomène climatique El Niño qui en amplifie les précipitations.

Alexandra Sirgant – Cité du Vatican

Le Souverain pontife a invité les milliers de fidèles réunis en salle Paul VI à prier pour le Kenya, meurtri depuis deux mois par des pluies diluviennes dévastatrices. «Je souhaite transmettre au peuple kényan ma proximité spirituelle, en ce moment où de graves inondations ont tragiquement coûté la vie à un grand nombre de nos frères et sœurs, en blessant d'autres et en causant des destructions massives», a-t-il déclaré pendant l'audience générale ce mercredi matin 1er mai. Afin de faire face à ces pluies saisonnières, qui ont coûté la vie à plus de 171 personnes depuis le mois de mars, le président kényan William Ruto a annoncé mardi 30 avril mobiliser l’armée, et ordonné l’évacuation des personnes vivant dans les zones à risques d’inondations dans le pays.

La veille, un barrage naturel situé à quelques kilomètres de la ville de Mai Mahiu, à 60 kilomètres de Nairobi, a cédé sous l'effet de l'accumulation des pluies, déversant un puissant torrent d'eaux boueuses qui a balayé plusieurs villages en contrebas. Le chef de l'État, en déplacement sur place pour rendre visite aux sinistrés, a annoncé que plus de 48 personnes avaient été retrouvées mortes, dont des enfants et des personnes âgées. 

Conséquences d’El Niño

«Je vous invite à prier pour tous ceux qui souffrent des effets de cette catastrophe naturelle», a souligné le Saint-Père avant d’ajouter, «Même au milieu de l'adversité, rappelons-nous la joie du Christ ressuscité». Le Kenya n’est pas le seul pays d’Afrique de l’Est à être victime de ces inondations. En Tanzanie, au moins 155 personnes ont péri dans des glissements de terrain, tandis que le Burundi compte actuellement 96 000 déplacés. Particulièrement violentes cette année, les conséquences de ces pluies saisonnières sont décuplées par le phénomène météorologique El Niño qui a débuté mi-2023 et qui pourrait se poursuivre jusqu’en mai, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Les chefs religieux mobilisés pour les sinistrés

Réunis en conférence cette semaine, à l’occasion du quatrième dialogue national, les chefs religieux issus du Conseil national des Églises du Kenya, de la Conférence des évêques catholiques du Kenya et du Conseil suprême des musulmans du Kenya, ont annoncé dans une déclaration commune, signée le 30 avril, être «profondément attristés de la mort de plus de 200 kényans» et être aux côtés des «personnes endeuillées». «Nos lieux de culte à travers le pays sont ouverts à tout moment pour héberger et soutenir tous ceux qui ont été déplacésNous mobilisons également les fidèles de nos congrégations pour collecter du matériel de secours à partager avec les familles touchées», peut-on aussi lire sur la page Facebook du Conseil national des Églises du Kenya.

L'archevêque de Nyeri, Mgr Anthony Muheria, dans les hauts plateurs centraux du pays, appelle à l'aide humanitaire pour subvenir aux besoins des déplacés. Dans une interview accordée à OSV News le 28 avril, le vice-président de l'épiscopat kényan, a affirmé, s'adressant aux sinistrés, vouloir être «très proches de vous alors que vous traversez la douleur de la perte et que vous ressentez le poids de ces inondations».

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01 mai 2024, 11:43