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Rwanda : Clôture de l’année spéciale de la réconciliation au diocèse de Ruhengeri

Initiée en janvier 2018 par les évêques de la conférence épiscopale du Rwanda, l’année spéciale de la réconciliation, qui s’inscrit dans le programme pastoral triennal débuté en 2016, a été clôturée solennellement le samedi 13 octobre 2018.

Service Français-Afrique – Cité du Vatican

L’année 2016 était dédiée à la célébration de la miséricorde divine ; l’année 2017, à la célébration du Jubilé du centenaire du sacerdoce au Rwanda, et l’année 2018 est consacrée à l’année spéciale de la réconciliation.

Dans leur lettre adressée aux fidèles rwandais le 18 janvier 2018, l’épiscopat rwandais, tout en reconnaissant que la  réconciliation est un long processus qui requiert du temps suffisant, de la patience et de la grâce divine, avait invité les fidèles à poursuivre le chemin déjà entamé dans le cadre de la réconciliation. Une réconciliation qui doit se faire avec Dieu, avec soi-même, avec les frères et sœurs et avec l’environnement, en réponse à l’appel du Pape François.

Au cours de cette année, différentes initiatives ont eu lieu, notamment la rencontre des prêtres pour réfléchir sur leur mission, l’organisation des laïcs pour revoir leur contribution afin de bâtir la société rwandaise, les fora des jeunes et des enfants pour prendre conscience de leur rôle d’espoir et d’avenir du pays. Le diocèse de Ruhengeri, qui a soutenu ces initiatives de conversion fondée sur la foi, a clôturé solennellement cette initiative le samedi le 13 octobre, au cours d’une célébration eucharistique présidée par l’ordinaire du lieu, Mgr Vincent Harorimana.

“Le péché est l’ennemi de la paix et de la cohésion sociale”

Les chrétiens ont une relation intime qui n’est pas fondée sur la chair,  a relevé Mgr Harorimana dans son homélie.  Il a également fait référence à l’unité et à l’amour qui sont les dernières volontés de Jésus-Christ avant sa mort sur la croix. Par conséquent, le manque d’amour ou nier la fraternité mutuelle, est une trahison de ce noble héritage. « Le péché est l’ennemi de la paix et de la cohésion sociale. D’ailleurs, l’homme est l’auteur du désordre et des souffrances surtout quand il se détourne du chemin de Dieu. » L’évêque de Ruhengeri s’exprimait ainsi en faisant  référence au message de la Vierge Marie à Fatima. L’événement a en effet coïncidé avec la célébration de la fête de la Vierge Marie, Reine de Fatima, patronne du diocèse.

La réconciliation continue son cours

Le Diocèse clôture l’année spéciale de la réconciliation mais la réconciliation continue son cours, a soutenu Mgr Harorimana dans son message de circonstance. « L’année 2018 fait partie de l’habituelle  contribution de l’Eglise catholique pour construire paisiblement le pays après le Génocide de 1994. » Un génocide qui a emporté des vies humaines entrainant également l’exil et un nombre important de veuves et d’orphelins. Tous les chrétiens sont ainsi invités à lutter contre la culture de la mort, en optant pour la culture de la vie.

Le Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale pour l’Unité et la Réconciliation au Rwanda, Monsieur Ndayisaba Fidèle, dans son allocution, a remercié les Evêques du Rwanda qui ont inséré l’année de la réconciliation au sein du programme pastoral triennal. La paix qui règne au Rwanda est le résultat du chemin de réconciliation entrepris par les Rwandais, a-t-il ajouté.

Tous les Evêques du Rwanda se rencontreront à Kibeho le 28 novembre 2018, pour clôturer l’année spéciale de la réconciliation.

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17 octobre 2018, 18:57