Synode : L’auditeur tchadien, Gabin Djimtoloum Djenaroum trouve que ce Synode ouvre les jeunes à la vie de l’Eglise
Entretien réalisé par Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican
Avec une population d’environ 12,4 millions d’habitants, la population tchadienne est majoritairement jeune. Djimtoloum estime que cette jeunesse n’est pas prise en charge par le gouvernement qui, manifeste peu d’attention à son épanouissement. En effet le taux d’alphabétisation au Tchad est d’environ 35%. « Les jeunes ne sont pas beaucoup pris en considération par la gouvernance, ils sont sous-estimés.»
Le synode peut ouvrir davantage les jeunes à la vie de l’Eglise
Djimtoloum, dépeint, une participation très active des jeunes dans la vie de l’Eglise famille de Dieu qui se trouve au Tchad. « On sent les jeunes partout, au niveau des services, au niveau des mouvements, des manifestations ». Le secrétaire de la commission épiscopale des jeunes au Tchad, estime que ce synode pourrait ouvrir davantage les jeunes à la vie de l’Eglise. Contrairement à certaines parties du monde qui connaissent une faible participation des jeunes à la vie de l’Eglise, Djimtoloum soutient qu’en Afrique et plus particulièrement au Tchad, les jeunes y participent majoritairement.
Les partages entre jeunes pendant les travaux du Synode, surtout en ce qui concerne la sexualité, est une connaissance de plus dont profitera la jeunesse tchadienne, selon le jeune auditeur. Au Tchad, explique-t-il, on a un service d’éducation à la vie et à l’amour, étant donné que la sexualité est un sujet important à ne pas éviter. « Il faut apprendre à se connaître, et à connaître l’autre comme un être humain », affirme-t-il.
L’exode rural, un danger pour le pays
Malgré le niveau de vie très bas et la dette publique du pays qui s’élève à 27,9% du PIB, les migrations à l’échelle internationale, ne sont pas monnaies courante au Tchad. Car, selon Djimtoloum, la jeunesse tchadienne est fière de sa nation. En revanche, le plus grand problème pour les jeunes tout comme pour le pays, c’est l’exode rural qui draine de nombreuses familles de campagne vers la ville.
En outre, du fait que l’Eglise tchadienne reconnait la place des jeunes, Djimtoloum invite ceux-ci à plus d’engagement. Il emprunte alors l’expression du Pape François, pour exhorter ses pairs, à ne pas devenir « des retraités à l’âge de 24 ans », mais à se battre avec courage car l’avenir sera meilleur.
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