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Fêtes Liturgiques

Ascension

09 mai Ascension, BAV Chig. A. IV. 74, f. 116v

L'Ascension est une solennité liturgique commune à toutes les Églises chrétiennes, qui est célébrée le quarantième jour après Pâques. Saint Jean Chrysostome et Saint Augustin en parlent déjà. L’on doit sa diffusion probablement à la forte influence de Saint Grégoire de Nysse. Comme ce jour tombe un jeudi, dans de nombreux pays, la solennité a été reportée au dimanche suivant. Avec l'Ascension, se conclue la présence du "Christ historique" et commence le temps de l'Église.

  

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Pentecôte

19 mai Pentecôte, BAV Chig. A. IV. 74, f. 117v

La solennité de la Pentecôte est célébrée 50 jours après Pâques : une fête au cours de laquelle on commémore le don de l'Esprit Saint, qui vient assainir la confusion de Babel (cf. Gn 11) : en Jésus, mort, ressuscité et monté au ciel, les peuples arrivent à nouveau à se comprendre dans l’unique langue, celle de l'amour. Dans la première moitié du troisième siècle, Tertullien et Origène parlaient déjà de la Pentecôte comme d'une fête qui suit celle de l'Ascension. Au IVe siècle, la Pentecôte est une fête déjà communément célébrée à Jérusalem, comme retrace le pèlerin Egérie, et elle propose le thème du renouveau opéré dans le cœur des hommes par la venue de l'Esprit.

La Pentecôte trouve ses racines dans le peuple juif, avec la fête des Semaines : une fête d'origine agricole célébrant les premiers fruits de la récolte où l’on fêtait la récolte de l'année.

Plus tard, les Juifs se souvinrent de la révélation de Dieu à Moïse sur le mont Sinaï avec le don des Tables de la loi, les dix commandements. Ainsi, pour les chrétiens, c’est le moment où le Christ, rentré dans la gloire du Père, se rend présent dans le cœur de l'homme par l'Esprit, loi donnée par Dieu et inscrite dans les cœurs : " L’Alliance nouvelle et définitive est fondée non plus sur une loi écrite sur des tables de pierre, mais sur l’action de l’Esprit de Dieu qui fait toutes choses nouvelles et qui se grave dans des cœurs de chair." (Pape François, Audience générale, 19 juin 2019). À partir de la Pentecôte, commence l'Église et sa mission d'évangélisation.

  

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Marie Mère de l'Eglise, lundi de Pentecôte

20 mai Marie, Mère de l'Église

La mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église nous rappelle comment la maternité divine de Marie s'étend, par la volonté de Jésus lui-même, à la maternité pour tous les hommes et aussi pour l'Église elle-même dans un acte de tutelle. Le pape François, en 2018, a fixé cette mémoire le lundi suivant la solennité de la Pentecôte, jour de la naissance de l'Église. Un titre qui n'est pas nouveau. Déjà saint Jean-Paul II, en 1980, invitait à vénérer Marie comme Mère de l'Église ; et plus tôt encore, Paul VI, le 21 novembre 1964, en conclusion de la troisième session du concile Vatican II, déclarait la Vierge "Mère de l'Église". Et en 1975, le Saint-Siège a proposé une messe votive en l'honneur de la Mère de l'Église, mais elle ne faisait pas partie des mémoires du calendrier liturgique. À côté de ces dates récentes, on ne peut oublier la présence du titre de Marie Mère de l'Église dans la sensibilité de saint Augustin et de saint Léon le Grand ; de Benoît XV et de Léon XIII, jusqu'au pape François qui, le 11 février 2018, 160e anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes, dispose de rendre cette mémoire obligatoire.  

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Sainte Trinité, dimanche après la Pentecôte

26 mai Sainte Trinité

Dimanche dernier, avec la solennité de la Pentecôte, le temps de Pâques s'est achevé et, avec le lundi, le temps ordinaire a repris, c'est-à-dire le temps de l'Église (lorsque les prêtres sont vêtus de vert), un temps pendant lequel nous sommes appelés à vivre l'Évangile dans la normalité de la vie quotidienne, en témoignant de la joie d'être disciples de Jésus crucifié et ressuscité. Si nous nous arrêtons un moment et regardons en arrière, nous pouvons voir un modèle unique. Du balcon du ciel, Dieu le Père a vu combien les hommes, après le péché d'Adam et Ève (Gn 3), s'étaient égarés, incapables de retrouver le chemin du ciel : il a envoyé les prophètes pour les aider à trouver leur chemin, et non seulement ils ne les ont pas écoutés, mais ils les ont tués (cf. Mt 23, 29 ss). Finalement, poussé par la compassion, il a envoyé son Fils unique, "Et Dieu s'est fait chair et a habité parmi nous" (Jn 1, 14, Noël). Jésus, le Fils de Dieu, a partagé en tout sauf le péché notre condition humaine, nous aidant à nous rappeler que nous sommes créés par Dieu, que nous sommes ses enfants et que Dieu est Père. Par ses paroles et sa vie, il nous a enseigné avec Vérité le Chemin de retour vers le Père, Vie éternelle. C'est ainsi que Jésus nous a manifesté le visage du Père : " Celui qui m'a vu a vu le Père " (Jn 14,9). Il nous a rappelé que le chemin du ciel est possible pour tous, que nous n'avons pas à craindre, que nous n'avons pas à avoir honte... car Dieu le Père est amour, il est fidélité, il est miséricorde. Jésus, obéissant au Père, est mort sur la croix pour notre salut. Le troisième jour, il est ressuscité, vainqueur du péché et de la mort, ouvrant ainsi la voie pour retourner chez son Père et notre Père (Pâques). Un chemin que nous pouvons emprunter avec confiance car Jésus est monté au Ciel et nous a donné l'Esprit Saint (Pentecôte), premier don aux croyants, Amour en personne répandu dans nos personnes pour vivre en enfants de Dieu. Ainsi, nous pouvons comprendre pourquoi aujourd'hui la liturgie nous fait vivre la solennité de la Très Sainte Trinité : Père, Fils et Esprit-Saint. Une sorte de synthèse et, surtout, le but du voyage accompli jusqu'ici. 
Ce Dieu, qui se présente comme Un et Trine, n'est pas si lointain mais il est si proche qu'il s'est fait pour nous Pain rompu, Corpus Domini (dimanche prochain). Pain de la route vers le ciel, Pain des anges. Un don qui conserve et révèle le Très Sacré-Cœur de Jésus, une solennité que nous célébrerons le vendredi suivant la Fête-Dieu. Corpus Domini.
Trois célébrations liturgiques qui résument le mystère de notre foi, dévoilé durant ces mois : de Noël à la mort et à la résurrection de Jésus, à son ascension et à la Pentecôte.
L'hérésie d'Arius (qui mettait en doute la divinité de Jésus et le lien de la Sainte Trinité), condamnée par les conciles de Nicée (325, le Credo de Nicée) et de Constantinople (381, le Credo de Nicée-Constantinople), a favorisé la généralisation de la foi en la Trinité, tant dans la prédication que dans la piété. Déjà au VIIIe siècle, des références à la doctrine de la Sainte Trinité apparaissent dans les préfaces liturgiques. Vers 800, une messe votive en l’honneur de la Sainte Trinité est établie à célébrer un dimanche - une décision combattue car chaque dimanche implique la mémoire de la Trinité - jusqu'à ce que le pape Jean XXII introduise la fête pour toute l'Église en 1334. 

  

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Saint-Sacrement/Corpus Domini

30 mai Saint-Sacrement

La foi en Dieu, Père et Fils et Saint-Esprit (Trinité), n'est pas une expérience lointaine et inaccessible; au contraire, elle est proche dans un don pérenne pour nous: "Ceci est mon Corps", "Ceci est mon Sang".
En 1207, une religieuse augustinienne d'à peine quinze ans, Julienne de Cornillon, d'origine belge, a la vision d'une lune pleine avec une tache opaque qui la souille. Les experts contemporains l'ont interprété ainsi : la lune pleine symbolise l'Église ; la tache opaque est l'absence d'une fête qui célèbre spécifiquement le Corps de Jésus Eucharistie. L'année suivante, la même religieuse eut une vision plus claire, mais elle dut batailler ferme pour faire instituer la fête : elle réussira seulement au niveau diocésain, en 1247, lorsque Robert de Thourotte devint évêque de Liège. En 1261, l'ancien archidiacre de Liège devient le pape Urbain IV. En 1264, impressionné par un miracle eucharistique survenu à Bolsena, près d'Orvieto, où il résidait, il promulgua la bulle Transiturus par laquelle il institua la nouvelle solennité, qui devait être célébrée en l'honneur du Très Saint-Sacrement le jeudi après la Pentecôte.
Thomas d'Aquin fut chargé de composer l'office liturgique : l'hymne la plus célèbre est Sacris solemniis, dont l'avant-dernier verset commençant par les mots Panis angelicus (Pain des anges) a souvent été mis en musique séparément du reste de l'hymne. Le pape Urbain IV étant décédé deux mois après avoir institué la fête, la bulle ne fut jamais appliquée. Clément V puis Jean XII la remettent en vigueur en 1317. Lors de sa visite pastorale à Orvieto, saint Jean-Paul II déclara : "Même si sa construction n'est pas directement liée à la solennité du "Corpus Domini", instituée par le pape Urbain IV avec la bulle Transiturus, en 1264, ni au miracle qui s'est produit à Bolsena l'année précédente, il est cependant indubitable que le mystère eucharistique est ici puissamment évoqué par le corporal de Bolsena, pour lequel la chapelle, qui le garde désormais jalousement, a été spécialement construite. Depuis lors, la ville d'Orvieto est connue dans le monde entier pour ce signe miraculeux, qui rappelle à tous l'amour miséricordieux de Dieu, et qui s’est fait nourriture et boisson de salut pour l'humanité en pèlerinage sur la terre. Votre ville préserve et nourrit la flamme inextinguible de la dévotion à ce grand mystère" (17 juin 1990).

  

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Visitation de la Vierge Marie

31 mai Visitation de la Vierge Marie

Cette fête a été instituée par le pape Urbain VI en 1389, pour obtenir la fin au Grand Schisme par l'intercession de Marie. Elle trouve son origine à Byzance, le 2 juillet, lors de la lecture de l'Évangile de la visite de Marie à Élisabeth, en la fête de la "Déposition dans les Blachernes (basilique) de la Sainte Robe de la Theotokos". Les Franciscains ont adopté cette fête mariale en 1263 et en ont fait la Visitation de Marie. Après la réforme liturgique du Concile Vatican II, la fête fut fixée au 31 mai, à la fin du mois consacré à Marie.

  

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