Synode : L’Eglise doit davantage écouter la jeunesse et être un peu plus proche d’elle, souhaite Desfortunées Kuissuk Feupeussi du Cameroun
Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican
Membre du groupe des jeunes et de la communauté de l’Emmanuel au Cameroun, Desfortunées Kuissuk Feupeussi affirme être touchée par l’initiative du Saint père qui permet aux jeunes de pouvoir exprimer ce qu’ils pensent, leurs attentes, leurs joies, leurs manquements. « Cela m’enrichit beaucoup, je suis assez touchée ou plutôt rassurée en me rendant compte que les jeunes, même italiens, américains ou malgaches, se posent les mêmes questions qui sont fondamentales pour les jeunes. Des questions liées à l’étape de l’évolution de la personne et non à la nationalité. Cela est touchant et rassurant de savoir qu’on a les mêmes problèmes que les autres. C’est également beau de voir comment les autres vivent, se comportent. Je découvre, et tout cela m’enrichit, me donne des idées pour voir comment par la suite mieux déployer la pastorale des jeunes au Cameroun », a-t-elle affirmé. Feupeussi entend partager cette expérience vécue avec les jeunes du Cameroun dès son retour dans ce pays de l’Afrique centrale.
Les attentes des jeunes du Cameroun
« Les jeunes aimeraient avoir une place dans l’Eglise, sentir qu’il n’y a pas les jeunes d’un côté et l’Eglise de l’autre. Ils veulent se sentir dans leur maison, se sentir accueillis, en sécurité, se sentir écoutés. Je pense que c’est l’une des préoccupations majeures des jeunes. Au Cameroun, les jeunes sont déjà très présents au sein de l’Eglise. Mais il y a un pas de plus à faire. On peut avancer vers quelque chose de meilleure », a expliqué Feupeussi.
L’église à l’écoute des jeunes
« Ce que je peux dire à l’Eglise, c’est d’écouter un peu plus les jeunes. Il est vrai qu’écouter ne veut pas dire accepter tout. Mais il faut que l’Eglise écoute un peu plus les jeunes, qu’elle soit un peu plus proche d’eux, parce que cela permet aux jeunes de s’ouvrir davantage, de mieux partager leurs préoccupations, leurs joies et leurs tristesses. Car, plus le jeune souffre, plus il partage ce qu’il vit ; Ainsi, on peut mieux l’accompagner, l’aider à avancer, à faire un meilleur discernement. Comme le Saint-Père le dit, il faut rester dans l’espérance, avoir de grands désirs, se dire que c’est vraiment possible. Si dans une grande salle il fait complétement noir, et qu’on allume une petite bougie la lumière brille. Il faut continuer à espérer qu’on aura des jours meilleurs, de se donner, de penser grand, d’oser bien faire les choses, d’oser être patient, et continuer à croire au Seigneur. Il faut croire que notre Eglise pourra mieux nous accompagner ». L’auditrice camerounaise pense aussi qu’il faut donner une chance aux parents, aux pasteurs, afin qu’ils puissent aider la jeunesse. Donner également de chance à l’Eglise, donner une nouvelle chance à l’amour. L’Eglise est composée d’êtres humains, donc il peut avoir des failles. Demandons à l’Esprit Saint de continuer à nous guider, à nous inspirer, à nous accompagner. Restons en union de prière. Prions surtout les uns pour les autres, surtout pour l’Eglise », a ajouté Feupeussi.
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