RD Congo : le code de conduite des ecclésiastiques et des agents pastoraux pendant la campagne électorale
Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican
Il y a quelques jours, l’épiscopat congolais avait lancé aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté le message intitulé : « des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique ».
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo a donc publié un code de conduite pour renforcer la prise de conscience des fidèles en général, et de ecclésiastiques en particulier sur l’attitude qu’il convient de tenir pendant cette période cruciale.
Ce code définit la conduite à tenir pendant la campagne électorale qui mènera la République démocratique du Congo aux élections le 23 décembre 2018.
Une période de haute tension sociale : quelle conduite tenir ?
Mgr Utembi archevêque de Kisangani et Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, a souligné que « la campagne électorale était une période de haute tension sociale où les adversaires politiques et leurs partisans s’affrontent et parfois violemment. »
Ainsi, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo a tenu à rappeler aux ecclésiastiques et aux agents pastoraux la conduite qu’ils doivent tenir au cours de cette période trouble. Il s’agit notamment :
Ce code introduit clairement quelques interdictions à l’égard des ecclésiastiques qui doivent se garder de « participer activement aux partis politiques et associations à caractère politique, ainsi qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit le niveau, chargées d’organiser les élections ».
De même, afin de garder toute impartialité, il leur est défendu de « fonder des partis politiques ou autre mouvement ou association à caractère politique, d’y prendre part active et directe, sous forme de responsabilités assumées au sein du gouvernement ou sous la forme de candidatures aux élections, ou encore comme membres des instances de préparation des élections, en l’occurrence dans les bureaux de la CENI. »
Le code de conduite prévient que quiconque irait à l’encontre de l’interdiction légitime de son autorité, s’expose à l’infliction d’une juste peine, sans exclure la censure, tenant compte de ce que prescrit le droit.
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