Au Burkina Faso, les évêques veulent la lumière sur les récents affrontements intercommunautaires
Service Français-Afrique, (avec Fides) – Cité du Vatican
Yirgou, un village de la commune de Barsalogo dans le centre-nord du Burkina, avait entamé l’année 2019 dans la désolation. En effet des affrontements ont explosé le 31 décembre 2018, à Yirgou et se sont poursuivis jusqu'au 2 janvier2019, après le meurtre de six personnes, dont le chef du village, par des assaillants armés, qualifiés de terroristes par les autorités de Ouagadougou. En représailles contre les éleveurs Peuls, accusés de complicité avec les attaquants, une milice d'autodéfense des Koglweogo, appartenant à la communauté locale des Mossis, a attaqué plusieurs camps Peuls. Ces affrontements ont fait au moins 49 morts et plusieurs milliers de blessés. Selon les évêques du Burkina Faso, ce qui est arrivé à Yirgou n'a pas de précédent dans l'histoire du Pays.
Il faut sauvegarder les valeurs humaines inaliénables de fraternité
« Il faut faire complètement la clarté sur les violences intercommunautaires afin de déterminer les responsabilités et de s’assurer que justice soit faite. » C’est l’appel des évêques du Burkina Faso, après ces massacres de Yirgou. Des massacres qui dépeignent un tissu social fragile malgré la légendaire tradition d’heureuse coexistence sans aucune distinction entre les composantes de la nation. Au-delà du très tragique épisode de Yirgou, les évêques se montrent préoccupés par la détérioration globale des conditions de sécurité dans le pays, débuté avec l’attentat le 15 janvier 2016 contre un restaurant fréquenté par des étrangers dans la capitale, Ouagadougou. L’attaque avait causé au moins 29 morts.
Dans leur message, les évêques lancent un appel afin que soient sauvegardées les valeurs humaines inaliénables de fraternité, d’entente, de solidarité, de pardon, de paix et d’amour réciproques pour conserver la cohésion sociale.
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