Méditation dominicale : « Le carême, un temps de grâce et de conversion »
Chers Frères et Sœurs,
« Sommes-nous attentifs aux différents signes et appels du Seigneur pour une relation authentique avec lui ? ». C’est peut-être là une des questions que nous lancent les lectures de ce dimanche. Car, il y a risque de vivre ce temps de carême, les différents signes et appels du Seigneur, en simples spectateurs, sans un engagement qui conduit à une remise en question profonde, à la conversion.
Ce fut le cas pour Moïse dans le récit qui nous est relaté dans la première lecture. Alors que le Seigneur lui apparait dans un buisson ardent, Moïse se pose en spectateur : il veut faire le tour de la chose pour observer ce qui se passe. Toutefois, il ne s’y engage pas et ne se découvre pas : il garde en place ses sandales aux pieds, symboles de ses sécurités dans ce désert plein des scorpions.
Le Seigneur, de son côté, veut établir une relation de personne à personne avec lui : il l’appelle par son nom, et lui demande de se déchausser. Il l’engage dans une histoire personnelle, faite des noms concrets. Comme le Seigneur est le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, il faut qu’il devienne aussi son Dieu. Moïse est donc appelé à un engagement personnel, qui, au risque de sa vie, l’amènera devant Pharaon, et fera de lui l’instrument de la libération du peuple élu.
Dans l’Evangile, il s’agit, au fond, de la même dynamique. Les gens qui viennent raconter à Jésus l’affaire des Galiléens massacrés par Pilate le font en spectateurs. Il ne se sentent pas directement concernés. Le Seigneur, lui, les appelle à savoir lire en ces événements un appel de la part de Dieu ; à y trouver un appel à la conversion.
A nous aussi, aujourd’hui ; à nous à qui est donné ce temps de Carême comme temps de grâce et de conversion, il est demandé de veiller à ne pas le vivre en simple spectateurs. Dans la deuxième lecture de ce dimanche, Saint Paul nous rappelle que, à la sortie d’Egypte, les hébreux « étaient tous sous la protection » de Dieu. Cependant, la plupart n’ont pas accédé à la terre promise pour n’avoir pas su plaire à Dieu, et être restés dans une position de spectateurs devant ce qu’ils vivaient, sans une adhésion personnelle et radicale à Dieu.
La parabole du vigneron qui clôture l’Evangile de ce dimanche montre comment Dieu met tout ce qui est en son pouvoir pour que la vie fructifie à nous. Il prend patience et se donne la peine. Il n’attend qu’une chose de nous : que nous donnions des fruits, fruits de conversion. Et un tel fruit n’est possible que si, comme Moïse, nous cherchons à connaitre le vrai nom de Dieu ; si nous nous engageons à une relation personnelle avec lui ; une relation qui implique l’abandon total de tout notre être entre ses mains. Pour cela, demandons au Seigneur, source de toute bonté et de toute miséricorde, de nous relever patiemment avec amour. Et, de notre part, engageons-nous pour que une telle sollicitude nous serve d’exemple, et « nous empêche de désirer ce qui est mal ».
AMEN
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici