Les directeurs OPM préparent le mois missionnaire extraordinaire
Entretien réalisé par Françoise Niamien – Cité du Vatican
Voulu par le Pape François, le mois missionnaire extraordinaire qui aura lieu en à octobre de cette année, devra relancer la réflexion et l’engagement pour la mission. Placé sous le thème : « Baptisés et envoyés : l'Eglise du Christ en mission dans le monde », les paroisses, les communautés et les mouvements sont invités à se mobiliser pour suivre l’appel de Jésus : Allez dans le monde entier et proclamer l’Evangile à toute la création. Le Directeur des œuvres pontificales missionnaires de la Côte d’Ivoire, le père Jean-Noël Gossou, nous explique les contours de l’évènement.
Le mois extraordinaire missionnaire voulu par le Pape François est d'abord la célébration du centenaire de la lettre apostolique Maximum Illud du Pape Benoît XV qui, à cette époque, avait écrit surtout pour la dissociation de la colonisation et de la mission en terre de colonies. Puisque nous parlons de mission, il faut célébrer le centenaire de cette lettre apostolique du Pape Benoît XV. La célébration du mois extraordinaire missionnaire qui aura lieu en octobre prochain rentre bien dans le cadre de la célébration de ce centenaire et participe également à l'éveil de la conscience missionnaire du chrétien. Il faut rappeler aux uns et aux autres, que nous sommes baptisés non pas pour avoir un baptême en soi, mais pour être envoyé, pour participer à la mission du Christ qui est lui-même le premier envoyé par le Père pour nous donner le salut.
Quels sont les objectifs recherchés à travers l'organisation de ce mois missionnaire extraordinaire ?
C’est d'abord la prise de conscience de chaque chrétien. Chaque baptisé a reçu le baptême pour être missionnaire, envoyé en mission par le Christ. C'est l'objectif principal ; et l’objectif spécifique, est de permettre à toute l'Eglise de sortir d’une pastorale ordinaire pour entrer dans la pastorale missionnaire : la pastorale Ad Gentes. La particularité de cette pastorale missionnaire, c’est de sortir de soi-même pour aller vers les autres.
Qu’est-ce que nous avons à retenir de cette préparation du mois missionnaire extraordinaire 2019 ?
Les directeurs nationaux des Œuvres Pontificales Missionnaires sont les premiers animateurs de la mission sur le terrain dans leurs pays. Bien évidemment sous le contrôle et sous la supervision des évêques. Cette session de formation avait pour but de donner les éléments nécessaires, et les indications à tous les directeurs nationaux pour une meilleure célébration de ce mois missionnaire. Avec bien-sûr des activités organisées, avec la manière et la disponibilité qu'ils auront dans la communication de ce mois missionnaire auprès des diocèses et des paroisses qui constituent l’Eglise locale.
De manière concrète qu'est ce qui va constituer le contenu de ce mois missionnaire ?
Il y a d'abord les célébrations eucharistiques qui se feront par diocèse. C'est aussi de permettre que tous les chrétiens puissent prier pour la mission. Célébrer de manière particulière selon nos réalités ceux qui ont été les pionniers de la mission et qui continuent de l'être. Pour nous ce sont nos catéchistes. Aussi, créer des espaces de formation permanente pour des prêtres, les laïcs qui s'y retrouvent et qui prennent conscience de la mission qui leur est confiée par le baptême. Ce sera pour chaque directeur national selon les réalités qui sont les siennes et les indications qui nous ont été données de mener des activités pour que ce mois missionnaire soit une réalité dans le cœur des uns et des autres et que ce ne soit pas seulement une activité mais qu'elle soit une sensibilisation qui porte cet éveil de la conscience missionnaire.
Justement parlez- nous de cette activité missionnaire en Côte d'Ivoire.
Nous aurons en 2020, 125 ans d'évangélisation et à ce jour l'Eglise est vitale. Maintenant, il faut arriver à la conscience missionnaire…. A ce propos, l’une des armes que détient l'Eglise Catholique en Côte d'Ivoire, c'est la diversité des Eglises particulières. Après 125 ans d’évangélisation, nous sommes à 15 diocèses et nous espérons avoir plus de diocèses pour toucher le maximum possible de chrétiens dans cette dynamique de missio ad gentes. Ainsi les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses continuent de répondre à l'appel du Seigneur pour le service de la mission et des chrétiens qui continuent de démontrer cette vitalité de l'Eglise en Côte d'Ivoire. La tâche de l’Eglise et de continuer la sensibilisation pour parvenir à cette conscience missionnaire chez tous les chrétiens.
Vous avez été nommé il y a quelques mois, directeur national des OPM, les œuvres pontificales missionnaires en Côte d'Ivoire. Quels sont les défis de cette nouvelle mission qui vous a été confiée ?
Les défis sont grands. Il faut pouvoir demander au Seigneur son assistance et l'Esprit qui conduit tout missionnaire pour que cet Esprit puisse nous aider à pouvoir mener à bien la mission qui nous a été confiée. Dans un premier temps, Il s'agit de faire en sorte que les œuvres pontificales missionnaires soient connues de tous. En Côte d’Ivoire, les OPM, sont confondues a des organisations non-gouvernementale qui recueillent des fonds pour les mettre à la disposition du Pape pour les territoires de mission. Ainsi, le rôle des OPM, est réduit à la construction d'églises, de chapelles ou de salles de catéchèse. Toutefois, les collectes font partie des activités et des OPM. Le principal objectif des OPM est de faire de l'animation missionnaire. Permettre à ce que chacun des chrétiens se sente missionnaire dans la charité dans la prière. Parce que la prière soutient la mission et la charité des uns et des autres qui donnent un peu de leur bien pour soutenir la mission. Participer à la mission dans la prière et surtout avec la charité .
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