Les évêques sud-africains appellent à des élections pacifiques et justes
Le président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique du Sud, Mgr Sithembele Sipuka, appelle à la paix dans le pays qui a connu une campagne électorale marquée par des attaques xénophobes. Ce sont les sixièmes élections générales depuis 1994, année de la fin de l'apartheid.
La violence engendre une accumulation de haine
« Chers compatriotes sud-africains, au nom de notre humanité commune et de nos valeurs spirituelles, nous vous prions de vous comporter pacifiquement avant, pendant et après les élections. Chaque citoyen a la grave responsabilité de créer un environnement de tolérance et d'acceptation qui permette à chaque Sud-Africain de soutenir et de voter pour le parti de son choix, sans crainte de violence et d'intimidation », a déclaré l'évêque de Umtata, citant une lettre pastorale écrite par les évêques aux fidèles en 2019. Mgr Sipuka a condamné tous les actes de violence en soulignant que la violence n'a provoqué que « l'accumulation de la haine et de la ruine, pas la réconciliation des parties en présence ».
S'abstenir des déclarations incendiaires
Les évêques exhortent les dirigeants politiques « à s'abstenir de toute déclaration incendiaire, intimidante et inappropriée, à prendre des mesures claires et décisives lorsque les candidats et leurs partisans sont impliqués dans des actes d'intolérance, d'intimidation, de harcèlement et de perturbation » et à assurer le respect du processus électoral et des résultats. Les évêques d'Afrique australe exhortent également les Sud-Africains à prier sincèrement et à intercéder pour la nation lors des prochaines activités électorales qui soulignent l'importance de la prière, « avant de voter, pendant que nous votons, et après avoir voté pour le bien commun ».
Ces dernières semaines, des actes de violence xénophobes ont été perpétrés à l'encontre d'immigrés des pays voisins. La violence est attribuée à la propagande contre les étrangers menée par plusieurs candidats aux élections, qui, pour obtenir des voix, nourrit la peur et la haine des migrants. Les évêques ont récemment fermement condamné avec fermeté la vague xénophobe qui, selon eux, "risque de ramener le pays à l'époque de l'apartheid.
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