Méditation pour le 15e dimanche du temps ordinaire : La voie pour avoir part à la vie éternelle
Frères et sœurs,
Les lectures de ce 15ème dimanche ordinaire nous invitent à examiner la manière dont nous nous préparons pour avoir part à la vie éternelle. En effet, pour ceux qui croient en Dieu, il y a une vie après leur séjour ici sur terre. Car en Jésus, Dieu nous a destinés à un héritage éternel.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus indique la voie par laquelle il faut passer pour avoir part à la vie éternelle. Il rappelle le commandement de l’amour de Dieu et du prochain, et montre aussi la nécessité de le mettre en pratique. En effet, un docteur de la loi est venu lui demander ce qu’il devait « faire ». Et après avoir raconté la parabole du bon Samaritain, Jésus demande au docteur de la loi de « faire de même ». Et dans la première lecture, Moïse demande au peuple d’Israël de mettre en pratique les commandements car ils sont à la portée de tous, et dans le cœur de chacun. Et nous, comment évaluons la manière de mettre en pratique les commandements, notamment celui de l’amour de Dieu et du prochain ? Car l’amour se montre plus dans les actes que dans les paroles.
La loi de la charité
La parabole du bon Samaritain nous est bien connue. Jésus cite l’exemple d’un prêtre et d’un lévite qui sont passés à bonne distance de l’homme qui avait été frappé et laissé à moitié mort par des bandits. Le prêtre et le lévite sont des spécialistes du culte. Ils avaient certainement des bonnes raisons liées à leurs fonctions, pour ne pas s’occuper du blessé. Mais Jésus veut nous faire remarquer que malgré leurs bonnes raisons ils n’ont pas mis en pratique la loi de la charité qui, pour lui, est la loi par excellence. Peut-être nous arrive-t-il aussi de manquer à la loi de la charité pour des bonnes raisons liées à nos programmes et planifications. Aimer le prochain, c’est savoir nous faire le prochain de toute personne en besoin d’attention et de compassion. Jésus nous invite à quitter notre indifférence pour nous rendre solidaires de tout être humain se trouvant dans la souffrance.
Le troisième homme de la parabole est un Samaritain qui a accepté de déranger son programme pour s’occuper du blessé. Non seulement il a pansé ses plaies, mais il a aussi payé l’auberge, en promettant de régler aussi le reste de la facture. C’est bien exprès que Jésus mentionne un Samaritain, pour inviter le docteur de la loi à dépasser le clivage culturel et religieux qui existait entre les juifs et les samaritains. Le prochain, pour Jésus, est toute personne humaine, quelle que soit sa race, sa nation, son ethnie ou sa tribu. Nous sommes donc invités à dépasser ces différences pour nous aimer sans distinction. C’est une interpellation pour nos sociétés où nous avons tendance à n’accorder des avantages qu’à ceux et celles qui sont de la même provenance que nous.
Dans la deuxième lecture, saint Paul, à travers l’hymne aux Colossiens, nous montre comment en Jésus, Dieu a voulu tout réconcilier en faisant la paix par le sang de sa croix. Prions pour que cette réconciliation soit effective afin que nous puissions témoigner de l’amour fraternel par-delà nos différences, et ainsi mettre en pratique les commandements de Dieu, amen.
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