Remise du Pallium : Mgr Antoine Kambanda fait l’éloge du pardon
Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican
Revenir sur la tombe de Saint Pierre est impressionnant pour l’archevêque de Kigali qui trouve que célébrer la fête des Saints Pierre et Paul avec le Saint-Père, dans le cadre précis de la remise du pallium qui rappelle la mission d’un archevêque métropolitain est très significatif.
Pour Mgr Kambanda, l’homélie du Pape dans laquelle il a mis en exergue l’humilité d’un évêque qui n’est pas nécessairement choisi parce qu’il est jugé digne parmi les autres, est touchante car le Successeur de Pierre parle d’une grande vérité qui montre que la mission reçue n’est pas due aux mérites personnels. « Il y a beaucoup d’autres qui sont plus braves que moi », reconnaît Mgr Kambanda pour qui c’est le Seigneur qui fait son choix ; il est capable de choisir non pas les plus parfaits mais aussi les faibles. En définitive, estime-t-il, on se rend compte que c’est le Seigneur et non le mérite.
Le Pardon, mot clé de la pastorale
Et quand dans son homélie le Saint-Père parle de témoins de vie et témoins du pardon, Mgr Kambanda soutient que dans un pays comme le sien, le pardon est un mot clé pour la pastorale. « Après ce qui s’est passé avec le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994, génocide commis par les Rwandais, les voisins, même les chrétiens, revivre et reconstruire la communauté, le mot clé c’est le pardon. Pouvoir demander et accorder le pardon. Par le mot pardon, le Pape évoque un message opportun pour ma mission au Rwanda », a souligné l’archevêque de Kigali qui a ajouté qu’en cette année où son pays commémore le 25e anniversaire du génocide, c’est le moment de parler du pardon et de la réconciliation.
Les brebis sur les épaules, c’est un poids mais…
« Le symbole du pallium que le Pape nous a remis en cette fête des Saints Pierre et Paul représente le poids et la responsabilité de notre charge comme pasteurs », affirme Mgr Kambanda. « Mais j’ai confiance dans le Seigneur qui est là pour nous aider. Il nous demande de nous confier à lui et de nous laisser guider par lui » a-t-il encore reconnu, tout en étant conscient qu’il est un pasteur pour ses brebis et qu’il doit se laisser guider par l’Esprit et la volonté du Seigneur.
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