Méditation pour le 17e dimanche du temps ordinaire : « Seigneur, apprends-nous à prier »
En ce 17è dimanche du temps ordinaire, la liturgie de l’Eglise nous propose de méditer sur la prière. Que savons-nous en réalité de la prière ?
Il arrive souvent qu’après des expériences infructueuses de nos prières, nous cherchions à savoir comment mieux prier. En effet, la prière est une composante essentielle de notre vie chrétienne puisqu’elle nous met en contact avec Dieu. Perdre notre capacité de prier, c’est aussi perdre l’ardeur de notre foi. Il arrive aussi qu’à des moments de la vie, assaillis par des difficultés, des épreuves, le travail ou une certaine tiédeur, nous perdions la capacité, voire même la volonté de prier. Des fois, malgré nos efforts de piété et de prière, nous ne trouvons aucun changement. Dieu est-il devenu sourd à nos prières ? Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à insister et à persévérer dans nos prières malgré tout.
Familiarité avec Dieu
Dans la première lecture, nous assistons au plus beau marchandage de l’histoire du salut : Abraham parle avec Dieu, « comme un ami parle à son ami » (Exercices Spirituels n°54). Il ne se décourage pas à insister dans sa prière. Et Dieu lui concède finalement ce qu’il demande. Ce dialogue entre Abraham et Dieu nous fait découvrir qu’avec Dieu, le principe de la rétribution ne marche pas. Dieu est bon et son désir est toujours de nous sauver. Mais souvent, nous avons du mal à nous le représenter ainsi. Voilà pourquoi la prière d’Abraham peut nous surprendre. Sommes-nous capables d’une telle familiarité avec Dieu ? Sommes-nous capables d’une telle audace malgré notre péché, nos difficultés, nos tristesses ?
Dans la deuxième lecture, Saint Paul affirme que « par le baptême, vous avez été mis au tombeau avec le Christ, avec lui vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts ». Notre prière témoigne-t-elle de cette foi en ce Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts ?
Que ton nom soit sanctifié
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous enseigne à prier à travers son attitude et ses paroles. Notre manière de vivre, de parler, de penser sont-elles aussi source d’enseignement pour nos prochains ?
Dans la prière du Notre Père, Jésus nous donne un programme de vie. En effet, le nom de Dieu est sanctifié quand nous construisons en nous et autour de nous un monde d’amour et de paix. Le règne de Dieu arrive quand la joie est partagée. La volonté de Dieu se réalise quand nous devenons capables de pardon et d’amour.
C’est bien regrettable, voire malheureux que nous n’ayons pas souvent un temps pour Dieu au cours de notre journée. C’est sans doute le moment où, comme Abraham, dans une sincérité filiale nous prenons l’audace de parler à Dieu « comme un ami parle à son ami ». Mais la prière peut aussi devenir difficile. Nous sommes conviés à demander sans cesse l’assistance de l’Esprit Saint, car c’est lui qui nous inspire la vraie prière.
Désormais, en priant le Notre Père, que cette formule de prière ne soit plus une prière machinale. Apprenons à y trouver les vraies valeurs de notre vie chrétienne, la vraie place qui revient à Dieu et le vrai amour à donner à nos prochains.
En ce jour du Seigneur, prions afin que le Père nous accorde l’Esprit qui nous inspire la vraie prière.
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