Sénégal : Ordination diaconale dans la congrégation du Saint Sacrement
Camille Mukoso, SJ (avec Clément Ahouandjinou, OP) – Cité du Vatican
Le samedi 27 juillet 2019, Abraham Correa, Gérard Dieme et Jean Luc Ephrem Dieme sont devenus diacres à l’issue de la célébration eucharistique présidée par le Nonce apostolique au Sénégal, Mgr Michael Banach, à la paroisse Saint Joseph de Médina.
Triple mission
Se basant sur les lectures du jour, Mgr Banach a, dans son homélie, invité les Ordinands à réfléchir avec lui, sur les qualités d’esprit et de cœur qu’ils doivent apporter à leur triple ministère : celui de la parole, du sacrement et de la charité. A l’issue de la messe, un des nouveaux diacres, Abraham Correa, a tenu à dire merci pour la marque de sympathie des participants, venus rehausser la cérémonie de leur présence réconfortante. Aussi, a-t-il témoigné sa reconnaissance à Dieu pour le don fait à son Eglise à travers ces trois diacres. Il a ensuite exprimé la reconnaissance de ses confrères, et leur gratitude à Dieu qui leur a permis d’arriver à ce jour de leur diaconat.
Les fidèles présents, partageant la joie de nouveaux diacres, sont repartis dans l’action de grâce, priant Dieu afin qu’il suscite d’autres vocations dans l’Eglise.
60 ans de présence au Sénégal
La Congrégation du Saint Sacrement a été fondée par Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868), le 13 mai 1856, à Paris en France. Ayant pour devise : « Que ton Règne vienne ! », elle est composée de prêtres et de frères avec pour but apostolique spécifique de promouvoir la vie chrétienne par le culte eucharistique : communion fréquente, liturgie, adoration eucharistique et d’autres formes de dévotion.
C’est en 1959 que cette congrégation s’implante au Sénégal, comme suite logique de son expansion en Afrique où elle est présente depuis 1948. En effet, c’est en 1948 qu’une première communauté s’établit à Maputo (alors Lourenço Marquès), au Mozambique, suivie peu après par une tentative de mission au Burundi. En 1957, les religieux du Saint Sacrement arrivent à Brazzaville (Congo), et en 1958 à Kinshasa (R. D. Congo). Il faudrait attendre des décennies avant que des jeunes africains s’engagent dans cette Congrégation. Aujourd’hui, elle a des communautés au Cameroun et en Ouganda. En outre, pour la formation des jeunes, elle a ouvert des maisons de formation interafricaine : un noviciat à Koudiadiène, au Sénégal et un scolasticat à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
En 2012, la Congrégation comptait 909 membres, dont 691 religieux – 7 évêques, 605 prêtres et diacres, et 79 frères -, 160 scolastiques et 58 novices. La sécularisation qui a fortement marqué la vie de l’Église en Occident, a aussi affecté cette congrégation, provoquant ainsi la fermeture des communautés et le vieillissement du personnel. La relève aujourd’hui vient surtout de l’Asie, de l’Afrique et d’Amérique Latine. La rénovation de l’Institut s’inscrit dans la ‘nouvelle évangélisation’ des vieilles terres de chrétienté : l’Eucharistie en est la source et le centre.
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