Côte d’Ivoire : Des sinistrés, victimes des pluies diluviennes
Camille Mukoso, SJ (avec Marcel Ariston BLE) – Cité du Vatican
Des fortes pluies se sont abattues sur la ville du Grand-Bassam, ancienne capitale de la Côte d’Ivoire, du vendredi 11 au mardi 15 octobre 2019. Elles ont littéralement englouti des habitations dans plusieurs quartiers dans lesquels se comptent des victimes, impuissantes, devant la montée inattendue des eaux en pleine petite saison des pluies.
L’Eglise en première ligne pour accueillir les sinistrés
A l’origine de cette inondation, la crue du fleuve Comoé qui trouve son exutoire dans la lagune du Grand-Bassam et qui sort de son lit à chaque augmentation des précipitations répétées et prolongées. Si aucune perte en vie humaine n’a été encore enregistrée, les dégâts matériels sont énormes pour des riverains et des commerçants qui voient leurs activités quotidiennes se paralyser. Au moins 150 sinistrés, pour la plupart des musulmans, ont trouvé refuge à la paroisse Cœur Immaculé de Marie de l’Impérial, bénéficiant ainsi des offices de la Caritas paroissiale qui a mis à contribution son comité d’urgence pour leur venir en aide.
Un confort matériel et psychologique
Pour la circonstance, des abris de fortune, équipés de matelas et de ventilateurs, ont été construits dans le garage de la paroisse. Le curé, le Père Kassi Bouah Daniel, a assuré qu’avec l’appui de la mairie, une collecte de vivres sera organisée dans les prochains jours. Ce geste, renchérit-il, montre à suffisance que l’Eglise œuvre pour le bien-être de tout Homme et ne fait pas de différence entre les hommes. Nous montrons à tous, poursuit-il, le visage miséricordieux, aimant et compatissant du Christ.
Coulibaly Aboubakar, un jeune sinistré, dit n’avoir jamais imaginé un seul instant, qu’il dormirait dans une église catholique. C’est sans doute un soulagement psychologique pour ces personnes qui ont tout perdu. Tel en témoigne, Bagré Kadidatou, une jeune femme qui vient d’accoucher à peine une semaine. La jeune maman remercie Dieu de l’aide dont elle est bénéficiaire et appelle les autorités politiques à trouver une solution définitive à ces inondations qui mettent en péril la vie de toute une population.
La solution définitive
Pour prévenir cette situation, Jean-Louis Moulot, maire de la commune du Grand-Bassam, interrogé sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne, a indiqué que tous les caniveaux de la ville du Grand-Bassam avaient été curés, ce qui ne répond efficacement au problème. Selon lui, la solution se trouve dans l’ouverture définitive de l’embouchure que le gouvernement projette en 2020.
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