Le Père Minani, SJ, rappelle l’autre poumon du monde à ne pas oublier
Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican
L’exploitation des mines et du bois, ainsi que la construction des barrages hydroélectriques, sont autant de problèmes que partagent l’Amazonie et le Bassin du Congo. Pour le Père Jésuite Rigobert Minani, coordonnateur du Réseau Ecclésial du Bassin du Congo, REBAC, ce qui justifie l’intérêt de l’Afrique lors de l’Assemblée spéciale des évêques sur l’Amazonie est la question de l’écologie intégrale. Celle-ci est à comprendre comme le lien reliant les êtres humains et la biodiversité.
Pour protéger notre maison commune
Dans cette perspective, le Père Minani pense que l’Amazonie et la forêt du bassin du Congo sont deux sœurs jumelles, entamées l’une et l’autre par une politique extra-activiste. Voilà pourquoi le jésuite originaire de la République démocratique du Congo espère que le synode qui venait de s’achever aidera à mobiliser des moyens pour non seulement arrêter la destruction de la forêt, mais également faire un travail de reforestation de notre maison commune.
L’Amazonie face aux problèmes pastoraux
Pour le Père Minani, l’évangélisation de l’Amazonie est une question d’actualité, d’une importance énorme. Car, pense-t-il, l’Eglise amazonienne est, à proprement parler, une Eglise missionnaire dans laquelle se fait sentir le besoin d’une Evangélisation répondant à l’expérience actuelle des peuples indigènes. Dans ce sens, a-t-il renchéri, l’urgence pastorale en Amazonie se justifie aussi par la nécessité d’encadrement des communautés face à la montée en puissance des églises évangéliques ou pentecôtistes.
L’Amazonie et le bassin du Congo font bon ménage…
En outre, le Père Minani fait remarquer que s’il est vrai que les industries extractives en Amérique latine polluent l’eau et la forêt, et vont même jusqu’au massacre des indigènes qui désistent contre l’invention étrangère, en Afrique Centrale nombre de compagnies minières ont été et sont encore à l’origine des guerres. A cet égard, il conviendrait de régler ce problème de manière globale, c’est-à-dire inclure à la fois l’Amazonie et le Bassin du Congo.
Optimisme et conversion écologique
Le Père Minani pense enfin qu’il est possible que l’Eglise contribue de façon significative et efficace à promouvoir une conversion écologique.
Le Synode spécial des Evêques sur l’Amazonie est donc, à ses yeux, une aubaine pour la promotion d’un agenda de l’écologie intégrale.
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