Côte d’Ivoire : Vers le cinquantenaire des relations diplomatiques avec le Saint-Siège
Camille Mukoso, SJ (avec Marcel Ariston BLE) – Cité du Vatican
Bientôt cinquante ans, jour pour jour, depuis que le Saint-Siège et la Côte d’Ivoire ont resserré leurs relations diplomatiques. En préparation à cette célébration, prévue en 2020, il s’est ouvert, du mercredi 13 au vendredi 15 novembre 2019, à Abidjan, un séminaire sur le thème : « Développement humain intégral, chemin de paix, chemin d’avenir ». Plusieurs membres du gouvernement ivoirien, des diplomates, des autorités tant civiles que religieuses ont rehaussé de leur présence cet événement.
Pour une culture de la rencontre au bénéfice des Ivoiriens
Mgr Bruno Marie-Duffé, secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a indiqué que cette célébration s’inscrit dans la dynamique de la réflexion sur les conditions de possibilité du développement de l’homme en tenant compte de toutes ses composantes, afin de contribuer à la paix sociale. Voilà pourquoi il a invité tous les Ivoiriens à entrer dans la culture de la rencontre pour un développement humain intégral et efficient dans le pays.
La famille, l’école et la société : un trinôme à tenir à l’œil
Prenant la parole à son tour, le président du conseil supérieur des imams en Côte d’Ivoire, Cheick Boikary Fofana, a souligné, dans son allocution, la place de la famille sans laquelle le développement humain intégral risque de demeurer un vœu pieux, sans aucun impact réel sur la vie de la population. C’est dans ce sens qu’il a estimé nécessaire de réorienter la politique éducationnelle du pays en mettant un accent particulier sur l’éducation de base reçue en famille.
A l’en croire, la réalisation d’une telle expectative passe par le travail de synergie qu’il faudrait redynamiser entre l’école et la famille, sans oublier les milieux socioculturels, dont notamment les mass-médias, avec leur impact toujours croissant sur la vie de la société. C’est en dernier ressort un effort de changement de mentalité qu’il faut consentir pour parler de développement humain intégral, a souligné l’imam Boikary Fofana.
La force de l’unité, un tremplin pour la Côte d’Ivoire
Pour son compte, l’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa, a dit percevoir la présence de tous à ce séminaire comme un tremplin à saisir dans la marche de son pays qui peine à retrouver son équilibre socio-politique, mais qui ne désespère pourtant pas de ses filles et fils. Cette présence, a-t-il poursuivi, est à comprendre aussi comme la sollicitude de l’Eglise universelle aux côtés des Ivoiriens pour qui l’heure est venue de favoriser la reprise de ce qui est authentiquement humain, d’élargir les horizons de l’esprit et du cœur pour reconnaitre loyalement ce qui vient des exigences de la vérité.
La responsabilité des Ivoiriens
Au demeurant, l’Archevêque d’Abidjan croit que le chemin est donc tout tracé pour les Ivoiriens. Il revient à eux, et à eux seuls, de l’emprunter courageusement pour la plus grande gloire de Dieu et pour le bonheur de tous. C’est dans cette perspective qu’il a invité, d’une part, tous les Ivoiriens à travailler main dans la main pour offrir au pays ce qu’il est en droit d’attendre de ses filles et fils. Et d’autre part, il a lancé un appel pressant aux autorités politico-administratives de mener à bien leur travail pour que règne un environnement électoral paisible et apaisé.
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