Méditation de la solennité du Christ Roi de l'univers : « Jésus, Seigneur, sois notre Roi ; sois le Roi de ma vie ! »
Chers Frères et Sœurs,
En cette fête du Christ-Roi, l’Evangile proposé à notre méditation est celui de Jésus en croix. Ainsi donc, pour fêter la royauté du Christ, l’Eglise nous demande de fixer notre regard sur la croix, comme pour nous rappeler que la royauté du Christ se réalise lorsqu’il est crucifié, lorsqu’il s’offre pour notre salut. Au même moment, cette croix sollicite notre adhésion, la décision de nous faire citoyens de ce royaume inauguré sur la croix glorieuse ; une décision qui devra changer nos vies et les transformer en offrande de grande qualité, pour la gloire de Dieu.
En effet, cet Evangile de Luc est très parlant : il met en scène plusieurs intervenants. D’abord, Jésus… Il est là, fixé sur une croix. Il ne dit rien : on n’entendra sa voix que lorsqu’il s’agira de faire échos à la sollicitation du bon larron. En face, il y a le peuple dont il est dit qu’il « restait là à observer » : c’est une foule amorphe, sans opinion. Il est là comme devant un simple spectacle : il observe. Il y a aussi d’autres protagonistes, plus actifs : les chefs du peuple, les soldats et l’un des malfaiteurs suspendus en croix aux côtés de Jésus. Tous ces personnages ont en commun de se moquer de Jésus et de tourner en dérision sa messianité, sa royauté. Enfin, il y a l’autre malfaiteurs, le bon larron : il prend position en faveur de Jésus et s’offre à sa miséricorde. Il est pratiquement le seul de tous ces personnages à reconnaitre la royauté du Christ : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Et ce sera uniquement à lui que Jésus s’adressera. Et cette adresse est une déclaration : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ! ». Notons que tout ce que le bon larron a dû faire pour mériter le paradis, c’est de reconnaitre la royauté du Christ, en se confiant en sa miséricorde.
En ce dimanche du Christ-Roi, qui clôture l’année liturgique (durant laquelle nous avons été nourris de la parole et de la présence de Jésus), nous sommes invités à avoir, nous aussi, la même disposition que ce bon larron. Car, il peut y avoir risque de rester là à observer en spectateurs la royauté que le Christ veut établir, comme ce fut le cas pour le peuple, qui a pourtant suivi Jésus depuis la Galilée, et a été nourri de sa parole. Il peut même nous arriver de nous mettre, de par notre manière de vivre, à tourner en dérision ce Royaume ; et ainsi, à le rendre peu attrayant.
En ce sens, la première lecture de ce dimanche nous donne l’attitude juste devant cette royauté du Christ. On y apprend que les diverses tribus d’Israël sont allées trouver David pour qu’il soit leur Roi, convaincues qu’il est la personne indiquée, puisqu’elles l’ont vu à l’œuvre et que la main du Seigneur était sur lui. Nous aussi, tout au long de cette année liturgique, nous avons vu le Christ à l’œuvre, nous avons gouté à sa parole. La fête de Pâques nous l’a fait découvrir comme celui en qui « nous avons la rédemption, le pardon des péchés » ; celui qui nous a obtenu « la paix, par le sang de sa Croix ».
Tournons-nous donc constamment vers lui ; confions-lui et soumettons-lui, jour après jour, notre vie. Laissons-le y régner en maitre, adoptant en toute chose les valeurs de sa croix. Laissons-le prendre la direction de nos vies. Et, pour cela, adressons-lui, du fond de notre cœur, cette prière : « Jésus, Seigneur, sois notre Roi ; sois le Roi de ma vie ! ».
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