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33ème Assemblé générale de l’UFCAAC

La 33ème Assemblé générale de l’Union féminine des Congrégations Autochtones d’Afrique centrale, UFCAAC, s’est ouverte dimanche 16 février 2020 à Douala, au Cameroun. La cérémonie d’ouverture a eu lieu au Noviciat des Sœurs Servantes de Marie de Douala, à Japoma, au cours d’une messe présidée par l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel KLEDA.

Jean-Paul Kamba, SJ (avec Paule Valérie Mendogo) - Cité du Vatican

« Réconciliation, communion, justice et paix : mission pressante dans nos instituts et dans notre monde aujourd’hui », est le thème de cette réunion qui se clôturera le jeudi 20 février 2020. Y prennent part, les Supérieures générales des congrégations religieuses autochtones du Congo Brazzaville, du Tchad, de la Centrafrique, de la Guinée Equatoriale, du Gabon et du Cameroun. Du côté du clergé, il y a les Abbés Achille Eyabi, Recteur de la cathédrale Saint Pie X d’Edéa ; Joseph Ndoum, enseignant de théologie et de liturgie au Théologat Paul VI de Douala ; Mgr Paul Nyaga, curé de la paroisse Saint Paul de Nylon et l’Abbé Benoit Ewanè, Recteur du Grand Séminaire Paul VI de Douala. Chacun selon ses compétences, ils permettent aux religieuses des congrégations diocésaines de la sous-région d’Afrique centrale de poser les jalons d’une contribution effective.

Une contribution plus que jamais positive

L’Eglise en Afrique Centrale reste préoccupée par le climat sociopolitique et économique tendue qui y règne, marqué par les conflits inter ethniques, le sous-développement technologique et infrastructurel, le chômage, les violences et les luttes politiques. Les religieuses des congrégations diocésaines d’Afrique centrale estiment que le moment est arrivée de contribuer davantage, en Eglise et dans leurs communautés et pays respectifs, à l’avènement de la réconciliation, la communion, la justice et la paix.

La femme a-t-elle un grand rôle à jouer ?

Interrogé sur la pertinence de ces assises sous régionales, l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda, a affirmé : « En Afrique, dans la sous-région et pas seulement au Cameroun, il y a partout des foyers de tensions. Les peuples sont divisés, les dirigeants sont, d’un côté, vivant dans l’opulence, tandis que le peuple est de l’autre, croupissant dans la pauvreté et la misère ». D’où le rôle de l’Eglise, à travers les Personnes consacrées, pour « apporter quelque chose de positif, dans le sens d’amener les Hommes à marcher ensemble, à vivre comme des frères et sœurs, et à s’aimer vraiment ». Aussi, la femme a-t-elle un grand rôle à jouer dans ce cadre, a-t-il fait remarquer, avant d’ajouter que les Sœurs peuvent décidément beaucoup apporter dans cette quête de réconciliation dans les pays d’Afrique centrale.

Mgr Samuel Kleda

[ « Débattre du problème d’instabilité et de manque de paix dans la sous-région » ]

La Présidente de l’Union Féminine des Congrégations Autochtones d’Afrique Centrale, Mère Marguerite Marie Elomo, Supérieure générale des Filles de Marie de Yaoundé a donné le sens de la rencontre en affirmant : « nous nous retrouvons tous les ans pour débattre sur un sujet d’actualité national ou alors ecclésial, dans l’un de nos pays respectifs ».
Compte tenu des difficultés que traverse la sous-région, a-t-elle expliqué, « nous nous sommes retrouvées au Cameroun, à Douala, pour réfléchir sur la paix, la réconciliation et la justice ». Il s’agit d’une mission pressante qui nous incombe en tant que religieuses autochtones, a déclaré la sœur Elomo, indiquant qu’elles ont un grand rôle à jouer, d’abord au sein de leurs communautés, ensuite dans leurs différents milieux d’apostolat, où elles doivent promouvoir la culture de la paix.

Mère Marguerite Marie Elomo

Promouvoir la justice et la paix

Pour la Sœur Pauline Pélagie Ngo Bitanga, Supérieure générale des Sœurs Servantes de Marie de Douala, comme sel celle de la terre et la lumière du monde, les sœurs ont pour mission de promouvoir la justice et la paix, d’abord au sein de leurs communautés, ensuite dans le monde. Et pour y témoigner du Christ, « nous devons être la lumière de ce monde. Notons que nous ne sommes pas les prêcheurs qui montent en chaire pour parler, mais nous exerçons un apostolat de proximité, auprès des pauvres, des malades, des orphelins, des femmes et des enfants vulnérables, et dans les paroisses ». C’est la femme qui tient le bateau, qu’elle soit dans l’Eglise ou dans le monde, a-t-elle encore souligné avant d’ajouter : « Dieu nous a donné une force et nous devons tirer le bateau ».

“« Un message de paix, d’amour, de communion et de réconciliation à donner aux personnes »”

« La justice et la paix font partie de ce dont le monde a besoin, compte tenu des grands fléaux et des crises que nous connaissons dans la sous-région », a indiqué pour sa part la Mère Claire Liliane Obone Bibale, Supérieure générale de la congrégation des Sœurs de Sainte Marie du Gabon. Nous voulons être, à notre niveau, dans nos familles religieuses, et dans nos pays, a-t-elle dit, « ces grains de sels qui cherchent à apporter, à leur manière, un petit plus à l’action des responsables politiques de nos pays respectifs ». En tant que responsables de congrégations et comme femmes envoyées en missions, la sœur Obone Bibale a souligné qu’elles ont un message de paix, d’amour, de communion et de réconciliation à donner aux personnes les plus proches, celles avec qui elles travaillent notamment ».

Une mission d’hospitalité

Sr Rose Chantal Jazet, Supérieure générale des sœurs de la Sainte Famille de Bafoussam espère, partager (pour sa part recevoir de cette Assemblée des outils que « je partagerai à mes consœurs, et ceux et celles qui nous aideront mieux à encadrer les populations victimes de la crise anglophone ». Elle a précisé que sa communauté située dans une zone frontalière du Nord-ouest et du Sud-ouest, accueille régulièrement les déplacés internes venant de ces deux régions. « Nous avons encore besoin d’outils pour mieux les gérer », a-t-elle affirmé.

Un témoignage nourri de l’évangile

La Sr Lydia Portella, est Responsable de la Famille des religieuses missionnaires de Nazareth à Pointe Noire, en République du Congo- ( Congo) Brazzaville. Pour elle, la 33ème Assemblée générale de l’Union féminine des Congrégations Autochtones d’Afrique centrale est bel et bien l’occasion de traiter beaucoup plus profondément le thème choisi. Vivant « dans nos communautés, comme nous le demande l’Evangile, nous aiderons également nos frères et sœurs en mission à en vivre », a-t-elle conclu.

Participantes à la 33ème Assemblé générale de l’UFCAAC

 

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18 février 2020, 18:09