Tanzanie : L’Eglise au service des jeunes filles pauvres
Camille Mukoso, SJ (avec Fides) – Cité du Vatican
L’éducation est un droit fondamental inscrit dans la Déclaration Universel des Droits de l’Homme comme dans la Convention relative aux Droits de l’enfant. Quel que soit le point de vue, elle reste un des moyens sûrs de donner aux enfants comme aux adultes la possibilité de devenir des participants actifs de la transformation des sociétés dans lesquelles ils vivent.
L’école en crise
En Tanzanie, parmi les problèmes qui limitent l’accès à l’instruction se trouve le manque d’écoles dans les zones rurales du pays. Et c’est non sans méconnaître des progrès importants accomplis par le gouvernement tanzanien afin de renforcer l’accès à l’enseignement secondaire, en s’engageant à construire de nouveaux établissements. Cependant, dans certaines zones reculées du pays, les élèves doivent parcourir jusqu’à 25 Km à pied pour arriver en classe. A cela s’ajoute le fait que plusieurs élèves renoncent à poursuivre leurs études à cause des trop forts coûts de transport, des uniformes et des livres.
L’aide des religieuses de Saint Joseph de Chambéry
Les jeunes filles des familles les plus pauvres sont celles qui en souffrent davantage. Contraintes à l’âge de 18 ans d’interrompre leurs études et de se marier par la suite, elles sont comme abandonnées à leur triste sort et ne savent pas à quel saint se vouer. C’est dans ce contexte que l’œuvre des religieuses de Saint Joseph de Chambéry qui, depuis quelques années, ont ouvert à Songea le Centre Saint Joseph de Chambéry, revêt une importance particulière. En effet, le Centre Saint Joseph de de Chambéry offre l’accueil et l’assistance aux jeunes vulnérables provenant de familles particulièrement pauvres. Les religieuses les aident à poursuivre leurs études.
Le blason redorée de l’école en Tanzanie
Au fil du temps, l’institution a acquis une grande crédibilité tant au niveau régional que national. Le centre est devenu un organisme sans but lucratif indépendant de la Congrégation religieuse et pourra, de cette manière, œuvrer plus facilement avec les écoles, les organisations éducatives et sociales du pays. Pour la Sœur Marielena Aceti, Conseillère générale de la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Chambéry, travailler en réseau permettra d’améliorer la condition des jeunes filles et facilitera leurs études.
Selon la religieuse, l’année dernière, 14 jeunes filles ont pris leur équivalent baccalauréat et toutes avec d’excellentes moyennes. Elles ont reçu de nombreux prix pour les notes obtenues. Toutes poursuivront leurs études à l’Université. L’objectif est de parvenir à faire d’elles des professionnelles en mesure d’aider leur pays et leurs communautés en tant que médecins, avocates, infirmières, enseignantes, etc.
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