Côte d’Ivoire : Session de formation des agents pastoraux
Françoise Niamien (avec Marcel Ariston Blé) - Cité du Vatican
En organisant cette session, dans le cadre de leur plan stratégique quinquennal 2019-2023, les évêques ivoiriens entendent « œuvrer à la réconciliation nationale et contribuer à faire de l’Eglise un acteur important du développement humain intégral », a fait observer le père Emmanuel Wohi Nin, secrétaire général de la conférence épiscopale ivoirienne. Il a ajouté que cette initiative se veut continuelle et pérenne pour la Conférence des évêques Catholiques pour qui, les défis liés à la paix et la réconciliation des filles et fils en Côte d’Ivoire restent encore énormes. Pour l’épiscopat ivoirien, cet engagement à œuvrer pour la réconciliation dans le pays passe notamment par le renforcement et la consolidation des capacités des agents pastoraux, prêtres, religieux, religieuses et laïcs dans le domaine fondamentaux de la doctrine sociale de l’Eglise. Ainsi, seront-ils capables d’avoir des repères solides pour agir dans la société ivoirienne en cohérence avec leur foi, a aussi indiqué le père Wohi-Nin. En effet, la doctrine sociale de l’Eglise fait une part belle à la promotion de la dignité de la personne humaine, la non-violence, le respect du principe de subsidiarité.
La Doctrine sociale au cœur de l’Eglise en Côte d’Ivoire
Faisant partie des conférenciers à cette session de formation, et intervenant sur « la Doctrine sociale de l’Eglise dans la vision de l’Eglise en Côte d’Ivoire », le père Martial Boni Boni du diocèse d’Agboville a souhaité que « toutes les commissions épiscopales essayent de mettre en application la question du bien commun, de la dignité de la personne humaine, et de la démocratie ». Pour lui, « tout cela doit se faire dans un esprit d’autonomisation, dans la mesure où il faut avoir les moyens de sa politique. L’Eglise ne doit pas dépendre de qui que ce soit pour pouvoir appliquer la doctrine sociale » a affirmé le père Boni Boni. S’attardant sur le dernier module « la doctrine sociale et les élections en Côte d’Ivoire », l’ancien membre non permanent de la CEI, la commission électorale indépendante, a estimé que cette formation était tout à fait utile pour que ceux-là même qui sont les acteurs de demain puissent comprendre la nécessité d’agir pour que « nous ayons la paix au cours des élections, une démocratie valorisée dans notre pays ».
Une formation appréciée des participants
De l’avis d’André Koffi, laïc du diocèse d’Agboville, ce genre de formation est louable « au regard de la situation sociale en Côte d’Ivoire : « vu l’évolution de notre pays, on a besoin de ces bases pour changer les mentalités ». Pour lui, il faut penser à former la génération de demain sur la doctrine sociale : « c’est la jeunesse qui doit partir sur une nouvelle prise de conscience sociale pour permettre à la Côte d’Ivoire d’être debout, dénonçant une forte emprise de l’argent sur la société ivoirienne ».
Quant à Gouaméné Yvonne, présidente du conseil diocésain du laïcat de l’archidiocèse de Gagnoa, cette session de formation sur la doctrine sociale vient de leur donner des armes nécessaires « pour non seulement former ceux avec qui nous travaillons et mais aussi d’être capables d’animer pleinement les fonctions qui nous sont confiées ».
Ces participants ont par ailleurs pris l’engagement une fois de retour dans leurs diocèses, de faire fructifier ces acquis. Sœur Joseph Myriam N’Guesso, religieuse fille du Bon Pasteur entend pour sa part poursuivre la formation, la recherche sur la doctrine sociale de l’Eglise mais surtout s’engager à la promouvoir dans son diocèse. Elle a fait remarquer qu’il serait important d’associer cette doctrine dans la formation catéchétique parce que c’est une urgence de notre temps.
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