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RD Congo : Les évêques en session sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables

La session des évêques congolais sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables qui a commencé le lundi 2 mars 2020 a pris fin le mercredi 4 mars 2020, au centre d’accueil de Caritas à Kinshasa.

Camille Mukoso, SJ – Cité du Vatican

A l’ouverture de la session des évêques congolais sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables, Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et président de la conférence épiscopale du Congo, a rappelé que c’est depuis 1977 que la conférence épiscopale de son pays s’adonne à la formation permanente des évêques. La dernière session, en 2016, s’étant penchée sur les aspects juridiques du mariage, celle de 2020, a indiqué l’évêque de Kisangani, a voulu aborder les questions ayant traits aux « délits les plus graves contre les mœurs réservés au jugement de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ».

La dignité de tout être humain créé à l’image de Dieu

Mgr Utembi n’a pas caché ses sentiments à l’abord d’une telle thématique. C’est un thème douloureux, a-t-il déclaré, « quand on considère particulièrement le délit d’abus sexuels commis par les clercs sur les mineurs et sur les personnes vulnérables ». A l’en croire, le choix de ce thème est motivé par la conviction en la dignité de tout être humain créé à l’image de Dieu. « Face aux délits qui portent atteinte à la dignité des enfants et créent scandales dans l’Eglise, nous avons tous la responsabilité partagée de bien administrer la justice pour faire de notre Eglise, une maison sûre de guérison et de renouveau », a-t-il soutenu.

Notre part de responsabilité

Pour Mgr Utembi, assurer la protection des mineurs et des personnes vulnérables n’est possible que grâce à un personnel qualifié, avec un bon respect des procédures et avec des mesures disciplinaires appropriées. Voilà pourquoi, les collaborateurs des évêques (secrétaires des commissions épiscopales, vicaires judiciaires et autres) ont également pris part à cette session, invités d’en tirer un grand profit pour les services qu’ils rendent à l’Eglise. Le président de la conférence épiscopale du Congo a enfin rappelé que la réflexion menée au cours de cette session n’avait pas pour but de parcourir les délits simplement pour savoir instruire les procès afin d’infliger ou de déclarer les peines proportionnelles à ces délits. Il s’agit plutôt de prendre sa part de responsabilité dans la protection des mineurs et des personnes vulnérables.

Une question pastorale

Mutatis mutandis, Mgr Ettore Balestrero, Nonce Apostolique en République Démocratique du Congo, avait indiqué à l’ouverture de cette session que « l’Eglise universelle est en train d’attribuer aux évêques un grand espace pour l’exercice de leur fonction de juges dans leurs diocèses respectifs ». Mgr Balestrero estime ainsi que le but de cette session des évêques congolais est « d’approfondir, d’une façon pratique, le processus administratif, spécialement dans les cas réservés à la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de ceux qui relèvent de la compétence de la Congrégation de l’Evangélisations des Peuples ». Selon lui, « faire appliquer les lois de l’Eglise n’est pas un obstacle à la présumée efficacité pastorale de qui veut résoudre les problèmes sans le droit, mais une garantie d’une recherche de solutions non arbitraires, mais vraiment justes et, par conséquent, vraiment pastorales ». 

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05 mars 2020, 09:35