Côte d’Ivoire : messe solennelle de rentrée scolaire 2020-2021 de l’éducation catholique
Jean-Pierre Bodjoko, SJ* (avec Marcel Ariston Blé) – Cité du Vatican
La messe, présidée par le père Emile Kelignon, secrétaire général adjoint de la conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, s’est déroulée le jeudi 24 septembre au centre Sainte Famille de Nazareth de Yamoussoukro, sous le thème « Tous engagés pour une école autonome dans la communion », et en présence de tous les acteurs de l’éducation catholique de Côte d’Ivoire.
Dans l’homélie qu’il a prononcée au cours de cette messe de rentrée, le père Félicien Guessé, secrétaire exécutif de l’éducation catholique (SEDEC) de l’archidiocèse de Gagnoa, a appelé tous les acteurs du système éducatif catholique à « redécouvrir le sens de leur mission par l’ancrage de notre identité catholique »
En outre, le père Félicien Guessé est revenu sur la préoccupation des évêques ivoiriens liée au retour aux sources de l’identité catholique, qui demeure également primordial pour au regard des défis de l’éducation dans le pays. « Au début d’une année scolaire orientée à manifester une école résiliente et compétitive, selon le vœu des autorités compétentes de notre pays… la résonnance du thème est si connotée pour notre ordre d’enseignement qu’il me suggère d’appeler mes frères et mes sœurs de l’Education Catholique à redécouvrir le sens de notre mission par l’ancrage de notre identité catholique, un prisme très transformant, un prisme transversal de valeurs naturelles, c’est déterminant », a-t-il déclaré.
Prendre toute la mesure de la résilience
Par ailleurs, le SEDEC de l’archidiocèse de Gagnoa a exprimé son amertume de voir « des figures de roi » dans l’éducation catholique regretter parfois le retour d’une certaine stabilité, voire la crainte d’une meilleure organisation au sein de l’organisation. « Sinon comment comprendre ce pessimisme doublé de peur qui tétanise des enfants de Dieu au service de leur église dont la mission repose sur le Christ lui-même, c’est ici qu’il me parait important de prendre toute la mesure de la résilience… », a insisté le père GUESSE.
Les acteurs de l’éducation catholique en mission
Conclue par la lecture d’un communiqué final, cette messe de rentrée solennelle de l’éducation catholique de Côte d’Ivoire a été l’occasion pour le père Emile Kelignon d’envoyer en mission tous les acteurs de l’éducation catholique, au nom de Mgr Gaspard Beby Gneba, président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique. Il les a surtout encouragés, en cette année scolaire 2020-2021 à « battre leurs propres records » et à s’approprier le thème national « Ensemble pour une école résiliente et compétitive ».
Grande réunion de rentrée scolaire
Cette messe solennelle de l’éducation catholique de Côte d’Ivoire a été précédée de la traditionnelle grande réunion de rentrée scolaire. L’objectif de cette rencontre était de présenter le bilan de leurs activités administrative, scolaire et pastorale au titre de l’année écoulée, de prendre les directives et orientations pastorales des évêques pour cette nouvelle année et de définir ensemble des perspectives nouvelles pour une école catholique plus « résiliente et compétitive » et soucieuse « d’inculquer aux apprenants les valeurs humaines, sociales et spirituelles indispensables pour bâtir la Côte d’Ivoire nouvelle », tel qu’exprimé par l’épiscopat ivoirien, à l’issue de leur 116ème assemblée plénière dans le diocèse de Yamoussoukro.
Bon fonctionnement de la réforme du système éducatif catholique
S’adressant aux participants lors des travaux, le père Jean-Luc N’Dreman, premier responsable du système éducatif catholique ivoirien, s’est félicité de la bonne marche de la réforme lancée par les évêques depuis novembre 2017. « Quatorze (14) diocèses sur quinze (15) ont créé leurs associations de l’école catholique qui confère à celle-ci la personnalité juridique », a fait savoir le père N’Dreman, qualifiant ce bilan de globalement satisfaisant.
Ce dernier a également tenu à attirer leur attention « sur toutes pratiques pouvant mettre en cause les clauses de la convention avec l’Etat ». « Ne rusons pas avec l’Etat », les a-t-il avertis car, selon lui, cela peut créer une grave crise entre l’Etat et l’Eglise. L’Etat est un partenaire incontournable. Nous devons le reconnaitre et travailler à renforcer nos liens avec lui », leur a-t-il fait comprendre.
*Twitter : @JPBodjoko E-mail : jeanpierre.bodjoko@spc.va
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