Burkina-Niger : deuxième assemblée plénière ordinaire de 2021
Françoise Niamien (avec Abbé Paul Dah) - Cité du Vatican
Le communiqué final sanctionnant la fin des travaux de la deuxième assemblée plénière ordinaire de la conférence épiscopale Burkina-Niger, consacrée à la vie socio pastorale des diocèses, souligne l’inquiétude de l’épiscopat face à une situation sécuritaire qui reste préoccupante dans certaines zones, en dépit d’une « certaine accalmie ».
Selon les évêques, « la réalité sur le terrain montre autre chose et les populations ont vraiment besoin d’être rassurées et de se sentir protégées par l’autorité compétente ». A leurs yeux, « un des corollaires d’une telle situation est le nombre, toujours important, des personnes déplacées internes dont la collaboration avec leurs hôtes n’est pas toujours sans heurts ».
Ainsi, en vue d’une cohabitation pacifique entre toutes ces populations, l’épiscopat propose un renforcement du dialogue, de façon générale, et une campagne de sensibilisation sur le vivre ensemble impliquant différents leaders.
Une franche collaboration
Indiquant qu’il faut travailler à maîtriser la question de la stigmatisation, surtout dans les zones non sécurisées, où la reprise des activités s’effectue progressivement, les prélats ont invité les populations « à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité et les fidèles à continuer de prier pour la paix au Burkina Faso et au Niger ».
Au cours de leurs travaux, ils ont également abordé la question de l’orpaillage ainsi que les problèmes écologiques et sociaux inhérents. Le problème foncier « dont la situation actuelle présage des lendemains tumultueux pour le climat social », a également été au centre des discussions, « car, même latents, ces conflits conservent leur caractère explosif » indique le communiqué final.
Finances et Institutions
Par ailleurs, les évêques burkinabè et nigériens ont examiné un certain nombre de dossiers internes : le bilan financier de l’exercice 2020 et le budget prévisionnel 2021 qui leur a été présenté par l’économe général de la Conférence, l’abbé Charles Oueminga.
Outre la question financière, d’autres sujets ont également été abordés notamment la finalisation des nominations de professeurs dans les grands séminaires et dans les autres institutions de la Conférence épiscopale Burkina – Niger, ainsi que la finalisation des envois de prêtres aux études pour le compte de la conférence épiscopale.
Prier pour la paix
Au cours de leurs travaux les évêques ont reçu la visite du grand Iman de Fada, l’Imam Aboubacar Kina, qui a demandé à l’assemblée des évêques de prier pour la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. Le guide religieux a relevé les bons rapports interreligieux qui se vivent entre les communautés chrétiennes et musulmanes depuis les années soixante.
A sa suite, le gouverneur de la région de l’Est, le Colonel Toussaint Abel Sanou, accompagné du maire de Fada, Jean-Claude Louari et du haut- commissaire du Gourma, Adama Jean-Yves Bere, ont aussi été reçus par l’assemblée des évêques. Ces autorités se sont recommandées à leurs prières pour le bon déroulement de leurs missions respectives dans cette région en proie à l’insécurité et pour le retour de la paix au Burkina Faso.
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