L'UMOFC lance l'Observatoire Mondial des Femmes pour l'Afrique
Dulce Araujo – Cité du Vatican
Le 8 mars 2022 a lieu demain et Des nombreuses initiatives étaient prises autour du 8 mars, la Journée internationale des droits de la femme. Vendredi 4 mars, à Rome, l'Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMOFC) a organisé une conférence internationale en ligne sur le thème : "Femmes, crise et résilience. Ladite rencontre a été organisée en collaboration avec le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et parrainée par les ambassades d'Argentine, d'Australie, de Colombie, d'Irlande et des Pays-Bas auprès du Saint-Siège.
Éveiller les consciences
L'objectif principal de la rencontre était, selon l'UMOFC, de réagir en tant que femmes et hommes de foi à la "conscience humaine anesthésiée", tant face aux souffrances et aux discriminations qui affectent les femmes que dans leur capacité de créativité, de renouvellement et de résilience, démontrée dans la crise pandémique actuelle.
Avec en toile de fond le document sur la "Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune" signé en février 2019 par le Pape François et l'Imam d'Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb) et l'encyclique "Fratelli Tutti" du Pape François.
Le thème choisi par les organisateurs pour l'événement "Les femmes, la crise et la résilience" était également fondé sur le fait que la pandémie a été définie par le Secrétaire général des Nations unies comme "une crise à visage de femme". Comme d'habitude, selon les mots d'António Guterres, «les femmes étaient au premier plan; leur force et leur résilience sont essentielles pour relever les défis», a rappelé l'UMOFC dans un communiqué de presse annonçant la réunion.
Conférence du 4 mars
C'est donc avec ces prémisses que la conférence internationale "Femmes, crise et résilience" a eu lieu le vendredi 4 mars, à travers la plateforme zoom. Près de 400 personnes originaires de 70 pays y ont participé - peut-on lire dans un communiqué de presse de l'UMOFC.
L'événement s'est ouvert sur un message du Cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, Président du PCDI. Ensuite, des femmes leaders de communautés religieuses musulmanes, hindoues, bouddhistes, juives et catholiques ont pris la parole. Elles ont raconté, chacune de son point de vue, les expériences, les souffrances et les discriminations qui touchent les femmes, mais surtout leur capacité créative de renouvellement et de résilience.
Dans son message d'ouverture, le cardinal Ayuso a souligné que l'UMOFC regarde le monde à travers les yeux de Marie, modèle de résilience au quotidien, et a souhaité que face aux nombreuses crises actuelles, les histoires racontées lors de la rencontre puissent apporter de la résilience aux régions du monde les plus reculées et en difficulté.
Du point de vue musulman, le professeur Shahrzad Houshmand, théologienne iranienne et vice-présidente de la consultation des femmes du Conseil pontifical de la culture, a pris la parole. Elle a déclaré que «la résilience se nourrit de la force d'esprit de chaque personne, femme ou homme, orientale ou occidentale. La résilience a besoin d'espoir, d'amis, de vrais amis, conscients de leurs propres droits.»
Pour sa part, Swamini Hamsananda Ghiri, vice-présidente de l'Union hindoue italienne, a illustré, parmi plusieurs autres, le témoignage et l'expérience d'Ela Gandi (petite-fille du Mahatma Gandi) lors de la pandémie de covid-19 en Afrique du Sud.
Le Dr Nadine Iarchi, présidente de la commission interconfessionnelle et interculturelle du Conseil des femmes hébraïques, a déclaré qu'il suffisait de «regarder l'histoire du peuple hébreu pour trouver de nombreux exemples de femmes qui ont pris les rênes de leur survie et de celle des générations futures.»
La vice-secrétaire du Conseil œcuménique des Églises, la professeure Isabel Apawo Phiri, théologienne du Malawi, a pris la parole pour dire qu'«avec l'effort conjoint de tous, nous pouvons contrer les consciences déshumanisées et construire un monde qui renforce la résilience et la justice, non seulement pour les femmes africaines sur lesquelles pèse l'impact de la pandémie, mais pour tout le monde».
La Dr. Mónica Santamarina Noriega, trésorière de l'UMOFC a enfin pris la parole et présenté un résumé des résultats du premier travail de l'Observatoire Mondial des Femmes intitulé "Impact du COVID-19 sur les femmes en Amérique Latine et dans les Caraïbes".
L’Observatoire mondial des femmes en Afrique
L'Observatoire va maintenant tourner son regard vers l'Afrique, puis vers d'autres continents. En annonçant officiellement, au cours de la réunion, l'Observatoire mondial des femmes en Afrique, la présidente de l'UMOFC, Maria Lía Zervino, a déclaré que celui-ci se veut un «cadeau et un hommage» aux femmes qui souffrent et sont résilientes, mais qui sont négligées. Elle a rappelé l'encyclique du Pape François "Fratelli Tutti" dans laquelle il est dit que les femmes qui souffrent de situations d'exclusion, de mauvais traitements et de violence, sont doublement pauvres car elles n'ont souvent pas la possibilité de défendre leurs droits.
Traduction du portugais par Donatien Nyembo SJ
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