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le père Antonio Perretta, au cours d’une célébration eucharistique le père Antonio Perretta, au cours d’une célébration eucharistique 

Le père Perretta ou le sacerdoce vécu dans la joie

En ce jeudi saint où l’Église célèbre l’institution du sacrement de l’ordre, le père Antonio Peretta a témoigné de la joie et de la confiance qui caractérisent sa vie de prêtre, notamment dans ses missions en Côte d’Ivoire et au Mozambique.

Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican

Le père Antonio Perretta est prêtre d’origine italienne, missionnaire de la communauté missionnaire de Villa Reggia, un institut né depuis quarante ans au nord de l’Italie. Ordonné prêtre en 1987, il est actuellement missionnaire au Mozambique, après avoir servi en Côte d’Ivoire.

Une expérience marquée par la joie

Le père Peretta a témoigné vivre son sacerdoce avec joie, mais une joie qui ne va pas sans difficultés. S’inspirant de l’encyclique du Pape François Evangilii Gaudium, le prêtre italien a raconté son expérience de la rencontre avec le Christ : « ma vie de prêtre est une rencontre avec Jésus, aussi bien quand tout va bien que quand ça ne va pas comme je le pense ou comme je le veux », a-t-il confié. La joie de l’Évangile rempli le cœur de ceux qui rencontrent Jésus a souligné le missionnaire, parlant d’une rencontre qui a changé ses plans, ses désirs et ses aspirations pour les orienter à Jésus et au royaume de Dieu, non pas pour les amoindrir mais pour les agrandir.

25 ans de sacerdoce, une surprise continuelle de Dieu

« J’ai vécu ces vingt-cinq ans comme une surprise continuelle de Dieu » a témoigné le missionnaire de Villa Reggia, en soulignant « la joie de l’appel qui est plus forte que les joies du monde ». Cette joie a toujours été accompagnée de la confiance ressentie et de la conscience de l’onction reçue pour la mission de Dieu parmi les hommes, a-t-il déclaré.

Deux moments forts dans la vie missionnaire

Pour le père Peretta, l’expérience de ses vingt-cinq ans de sacerdoce est aussi marquée par la fidélité de Dieu, qui a toujours été présent dans sa vie et dans sa mission, dans les moments heureux comme en des temps difficiles.

Deux moments forts ont marqué son expérience en Afrique. Tout d’abord en Côte d’Ivoire, depuis les débuts des années 2000. Jeune missionnaire, le père Antonio a rencontré à Yopougon – une commune de la capitale économique ivoirienne Abidjan – une église qui savait vivre la foi dans la joie, dans le service et dans l’amour, malgré les souffrances. Il se souvient notamment d’une femme qui vivait les déboires de sa vie avec sourire aux lèvres, grâce à la rencontre avec Jésus. Cette expérience lui a davantage enseigné la confiance en Dieu malgré les difficultés.

Une expérience de miséricorde auprès des prisonniers à Maputo

A Maputo, c’est une autre expérience, a poursuivi le missionnaire de Villa Reggia. Détaché par son institut pour la pastorale pénitentiaire, le père Peretta travaille auprès des prisonniers et « enfants de la rue ». Sa congrégation a ouvert une maison baptisée « Maison de la Miséricorde » pour accueillir ces jeunes en vue de les réintégrer dans la société. « Miséricorde » est selon lui le mot qui peut synthétiser son expérience dans la capitale mozambicaine : « la miséricorde de Dieu qui nous envoi comme le père du chapitre 15 de l’évangile de Luc, à toujours ouvrir les bras devant le fils malheureux qui revient à la rencontre du père ».

L’accueil et la proximité des peuples ivoirien et mozambicain

Un autre trait des africains qui l’a beaucoup frappé est l’accueil et la proximité dans les relations interpersonnelles. « En Côte d’Ivoire c’était l’accueil heureux et explicite, au Mozambique c’est un accueil très respectueux » a-t-il témoigné, en évoquant par ailleurs la prière, l’espérance, l’attente dans la confiance et le partage, des traits qui continuent à l’édifier.

Écouter Jésus pour ne pas être victime de la pensée du monde

Se rappelant des enseignements du Pape François, le père Peretta conseille à ses confrères prêtres de ne pas être victimes de certaines pensées du monde : tout en vivant dans le monde, en l’aimant et en l’édifiant, ils ne doivent pas perdre de vue que le sacerdoce est toujours un signe de l’au-delà. « Malgré toutes les difficultés, avec Jésus on peut aller de l’avant, si on ne se laisse pas prendre complètement par la pensée du monde. Dans les moments les plus difficiles, souvenons-nous que Dieu nous aime. Faisons comme saint Jean qui met sa tête sur la poitrine de Jésus pour écouter les battements de son cœur », a encore déclaré le missionnaire italien.

Suivre l’interview accordée à Vatican News par le père Antonio Perretta

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14 avril 2022, 19:39