Cameroun: 7 000 jeunes ont participé aux Journées Nationales de la Jeunesse
Evariste Citeya (Cité du Vatican) et Paule Valérie Mendogo (Edea)
Après le Gabon c’était le tour du Cameroun d’organiser les Journées Nationales des Jeunes (JNJ), qui se sont déroulées à la satisfaction de tous. Dans une démarche synodale, des réflexions de cette cinquième édition des JNJ ont été menées autour de plusieurs sous thèmes. Cependant la paix a meublé l’essentiel des discours, des partages d’expériences de foi et des prières. L’évêque du diocèse d’Ebolowa et vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, Mgr Philippe Alain Mbarga, l’a affirmé dans ses propos: «oui, les jeunes nous l’ont exprimé: ils prient pour la paix, ils veulent la paix, ils demandent la paix, ils disent non à la guerre et à toutes les structures de division et de haine».
Vivre ensemble dans la diversité
Pour l’Abbé Ismaël Njock Ngué, coordonnateur national de l’évènement, le plus important est que les jeunes intègrent le vivre ensemble en société malgré les différences, sans que l’autre ne soit perçu comme une menace. «Les évêques du Cameroun ont voulu que le message de la paix passent par les jeunes. S’ils intègrent les réalités de la communion, du vivre ensemble et de l’acceptation de l’autre, les violences qui secouent le monde, et les crises qui traversent notre pays, pourront s’arrêter», a déclaré le prêtre camerounais.
Le Président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, Monseigneur Andrew Nkea, est revenu sur la nécessité de promouvoir la paix et de rejeter la haine. « Les jeunes peuvent être ambassadeurs de la paix. Les jeunes catholiques sont des jeunes de paix. Ils ne veulent pas la violence, ils ne veulent pas la haine, ils ne veulent pas les tueries». Il a aussi demandé aux jeunes «d’être des témoins de la foi et de l’amour de Jésus dans les diocèses et leurs milieux respectifs; car le Cameroun a besoin de la paix».
Rester éveillé et garder allumée la lampe de la foi
Présidant la cérémonie de clôture en présence de tous les évêques du Cameroun, des membres du gouvernement et des autorités administratives, le nonce apostolique au Cameroun, Monseigneur Julio Murat, a éclairé les fidèles sur les joies et les défis du service de Dieu et des frères et sœurs.
Dans son homélie, il est revenu sur les précédentes Journées de 2018 pour rappeler aux jeunes combien ces événements étaient «un moment privilégié pour remplir [leurs] lampes de foi, à travers des réflexions, des prières et le discernement afin de préserver [leurs] lampes qui[les] illuminent, [les] guident sur les chemins du Seigneur». Devant les épreuves, nous avons tendance à penser que Dieu est loin de nous. C’est un danger de croire que Dieu est distant, a renchérit le nonce apostolique. Il a rappelé la parabole de Jésus qui appelait les disciples à rester éveillés, une attitude fondamentale qui doit dominer leur cœur. «Ce que les serviteurs, les disciples, doivent faire pendant l'absence du maître, leur première tâche est de rester éveillés, prêts, et vigilants».
Monseigneur Julio Murat a demandé au peuple de Dieu de garder la lampe de la foi allumée. «Si la lampe de la foi est alimentée sans cesse par la rencontre avec Jésus dans la prière et dans l’écoute de sa Parole, alors notre corps est rempli de la lumière, cette lumière qui nous est confiée durant notre baptême». Il a enfin remercié le Seigneur pour les grâces reçus de Lui durant ce séjour à Ebolowa.
Outre le partage de la parole et des moments de réflexion, dans une diversité de rythmes, de langues et de dialectes, les jeunes ont célébré l’unité de leurs diversités et l’harmonie de leurs différences. L’animation des Parades et soirées culturelles a été assurée par les délégations venues des 26 diocèses que compte le Cameroun.
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